Au début de l’amour

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Stella mène une existence sans histoire dans un paisible quartier résidentiel de banlieue, avec son mari et sa fillette de quatre ans. Un jour, un inconnu sonne à sa porte. Elle ne l'a jamais vu, il veut lui parler, il insiste. Pour Stella, c'est le début d'un cauchemar. Mais à la peur légitime se mêlent des sentiments plus troubles. Peu à peu, insidieusement, cet homme remet en question les fondements mêmes de sa vie.

 

Rendez-vous manqué ? Peut-être… En tous les cas, en découvrant le quatrième de couverture de roman, j’aurais voulu, vraiment, explorer l’univers de cette auteure allemande, dont les recueils de nouvelles sont apparemment de belles réussites. Je tenterai de les découvrir. Par contre, ce roman m’a laissé de glace.

Est-ce l’écriture ? Hachée, bâtie sur des phrases courtes, presque banales, qui brossent un tableau éclaté du quotidien. Sont-ce les personnages ? Définis eux aussi à travers la réalité d’une vie sans relief, de dialogues sans surprises, d’interrogations sans aspérités ? Ou alors, peut-être est-ce l’histoire, qui tarde à démarrer, qui prend pour base ce « monstre » trop souvent croisé de l’étranger qui bouscule le quotidien ?

 

Quoi qu’il en soit, le travail de Judith Hermann, que l’on devine très, voir trop, ciselé, tente de façon trop visible d’offrir une « autre façon » de concevoir le thriller… Sauf que… Sauf que parfois, à force de vouloir tout bousculer, on perd un peu l’objectif de vue : raconter une histoire qui prend aux tripes et qui donne envie de tourner les pages. Ici, j’ai juste eu envie de m’arrêter à chaque chapitre, énervé par tant de maniérisme.

 

Au début de l’amour par Judith Hermann, Éditions Albin Michel

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