EVANS Alex 01
Bonjour... Pourrais-tu te présenter à nos lecteurs ?
Bonjour et merci de m’accueillir sur ce site. Je suis une aspirante-auteure de fantasy, comme il y en a beaucoup. Comme j’ai pas mal voyagé, j’ai des sources d’inspirations un peu inhabituelles, en particulier les folklores de pays aussi différents que la Russie, le Togo ou l’Angleterre. Je me fais un plaisir de les mélanger dans mes histoires. Dans le civil, j’ai un boulot et une famille. J’écris des romans ou des nouvelles depuis l’adolescence, avec de longues interruptions pour cause de travail ou de famille ! Mes textes touchent plusieurs genres de la fantasy, depuis la high fantasy avec Les murailles de Gandarès, le steampunk avec Sorcières associées ou La machine de Léandre et la romance avec Le loup des Farkas.
Petite question toute simple : pourquoi l'écriture ?
Les questions simples sont les plus redoutables ! L’écriture, c’est pour raconter des histoires. Ado, je faisais aussi de la peinture et des BD, mais pour ça, il faut du matériel et beaucoup de travail, alors que pour écrire, il suffit d’un stylo et du papier.
Quel est ton premier souvenir fantastique ?
Maintenant que j’y pense, je suis tombée dedans très jeune, comme Obélix ! J’ai passé une partie de mon enfance dans ce qui était l’URSS et de nombreux récits pour enfants avaient un fort élément fantastique ou de fantasy. De plus, les enfants lisaient des contes, des récits épiques comme le cycle de Kiev, voisin du cycle Arthurien, bref, les princesses de Disney, je ne connaissais pas ! Je crie d’ailleurs que c’est pour ça que les Russes lisent et écrivent beaucoup plus de fantasy que les Français.
Pour finir, dès que j’ai appris à lire, vers cinq ans et demi, j’avais tendance à lire tout ce qui me tombait sous la main. Un jour, ce fut un recueil de nouvelles qui paraissait régulièrement et s’appelait « Sur terre et sur mer ». Comme on était en URSS au début des années 70, il n’y avait pas de vraie littérature fantastique pour adultes, ce n’était pas politiquement correct. Cependant, dans ce recueil, il y avait des récits qui l’étaient quasiment, c'est-à-dire un récit fantastique et juste à la fin il y avait une sorte d’explication rationnelle à tout ce qui s’était passé.
Le premier récit était l’histoire d’un homme qui s’était perdu dans des marécages. Il apercevait de temps en temps une silhouette sinistre et se demandait s’il s’agissait du Lechy, l’esprit de la forêt. À la fin, il découvrait que cette silhouette était le garde-forestier et ce dernier lui montrait son chemin, mais même la fin gardait une certaine ambigüité : on aurait pu imaginer que le Lechy avait pris l’apparence du garde ! J’avoue que l’histoire m’avait bien fait peur !
La deuxième nouvelle racontait l’histoire d’un viking blessé qui dérivait dans l’Atlantique, seul sur son drakkar, à la fin d’une bataille navale. Il finit par échouer au Mexique et prendre part aux guerres locales. Presque les aventures de Conan le Barbare !
Si tu devais définir ton univers, que dirais-tu pour inciter les lecteurs à te découvrir ?
C’est un univers garanti 100% sans elfes, ni nains, ni orcs, ni clichés. Il y a bien des prophéties, mais leur interprétation est sujette à controverse. Il y a aussi des artéfacts magiques, mais on a perdu le mode d’emploi. En général, rien ne se passe comme prévu. La paysanne ne découvre pas qu’elle est une princesse. Dans le cycle commencé par Les murailles de Gandarès, c’est la princesse qui découvre qu’elle est la fille d’un homme ordinaire. Le barbare musclé est pacifiste et l’élue de la prophétie décide d’aller cultiver ses tomates au lieu d’accomplir son devoir. Malgré ça, ce n’est pas une parodie ! C’est aussi un univers qui évolue dans le temps. Mes récits steampunk (La machine de Léandre, Sorcières associées) se déroulent dans ce même univers, mais quatre siècles plus tard.
Quelles sont tes influences ?
R. E. Howard pour commencer : il avait un talent de conteur extraordinaire, même lorsqu’il écrivait une histoire des plus banales. Également, Leigh Brackett, Fritz Leiber avec son humour et sa ville de Newhon, Terry Pratchett et quelques « vieux » auteurs russes, contemporains de l’âge d’or des pulps américains : Léonid Solovyev, Alexandre Beliaev, Ivan Efremov et Vassily Yan (on peut trouver des infos sur la plupart d’entre eux ici : http://www.russkaya-fantastika.eu/).
Cite-moi un livre que tu as adoré, un autre que tu as détesté et pourquoi ?
Houlà, un choix difficile ! Comme je suis en train de le relire, je dirais Le nom de la rose d’Humberto Eco. J’ai été fasciné par son univers complexe, à multiples niveaux et c’est là que je me suis dite que le Moyen-âge, c’était beaucoup plus compliqué que ça en avait l’air ! De plus, on y voit des gens interpréter quasiment tout en termes de religion, un écho presque prémonitoire à ce qui se passe dans notre monde moderne…
Pour les livres que j’ai détestés, il y en a beaucoup aussi, mais en général, je ne les finis pas, alors je ne peux pas en dire grand-chose ! Typiquement, un ouvrage me tombe des mains quand il y a trop de clichés ou d’invraisemblances. Un dont je me souviens, parce qu’il a été encensé à sa sortie, c’est L’épée de vérité de Terry Goodkind : pour moi, c’était une collection de clichés, saupoudrés de sexe et de violence pour attirer le chaland !
Même question, mais avec les films cette fois.
Encore un choix difficile ! Là, comme ça, je dirais Desperado de Robert Rodriguez. D’abord parce que je suis une fan des westerns spaghettis et cette version moderne est juste extra ! C’est un film visuellement et musicalement très beau, avec des scènes courtes, comme des sketches qui s’enchainent sans aucun temps mort pour former un récit. Il y a beaucoup d’humour noir et malgré l’aspect « film d’action sans prétention », l’auteur arrive à y insuffler une dimension morale complexe : l’héroïne qui essaye de tenir une librairie dans une ville qui vit de la drogue, un enfant innocent qui se cherche un modèle, où finir la violence… Bref un film pas intello pour deux sous qui fait quand même réfléchir.
Sans surprise, les films que je déteste se trouvent justement dans la catégorie intello et nombriliste. Je crois que celui que j’ai détesté le plus, c’est Le miroir d’Andreï Tarkovsky, avec de longues scènes où il ne se passe pas grand-chose. Ça aurait peut-être pu être un bon roman, mais ce genre de film, c’est du gâchis de pellicule.
Quelle est l'histoire que tu as écrite et dont tu es le plus fière jusqu'à présent ?
Les murailles de Gandarès. Même si commercialement, c’est celle qui a eu le moins de succès et les quêtes épiques ne sont plus trop à la mode, c’est quand même le premier roman que j’ai réussi à finir et publier, au bout de… 13 ans.
Quels sont tes projets ?
Deux romans d’urban fantasy : l’un parle d’une pauvre touriste française aux Etats-Unis qui se retrouve aux prises avec une légende indienne et une bande de motards. L’autre d’une jeune femme qui vit du trafic illégal d’antiquités et qui a fort à faire avec une bande de vampires, une dragonne, un loup-garou et quelques trolls !
Un site ou un blog ou les lecteurs peuvent suivre tes activités ?
http://merveilles1.over-blog.com/
Un petit mot pour la fin ?
Oui : lisez de la fantasy et si vous en écrivez, évitez les clichés !
Ajouter un commentaire