Brainless

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Ou comment donner un coup de fraicheur aux zombies qui envahissent les arts.

Roman jeunesse, Jérôme Noirez nous prouve ici qu’on peut utiliser un poncif du fantastique et trouver des idées neuves.

Brainless est un ado américain moyen, très très moyen. Comment dire ? Même un peu le nullard de la classe. Bête à s’étouffer avec du maïs dans un concours du plus gros mangeur. Mais Jason – dit Brainless, qu’on traduirait par « sans cerveau » (soulignons le paradoxe avec le zombie amateur de cervelle) – est le 433e adolescent mort qui se relève sur un brancard de la morgue.

Il est un alpha, c’est-à-dire un zombie pas dérangé du ciboulot car les bêtas sont enfermés, leurs capacités intellectuelles complètement détruites et dangereux pour eux et les autres.

Brainless doit juste manger de la viande crue et se faire une piqure de formol quotidienne. Ne pas l’oublier surtout, même s’il a encore plus de mal à penser qu’avant. Il l’a négligée une fois, mais il n’oubliera plus jamais comment il a commencé à pourrir !

Et Brainless va devenir un héros. Comment ? Lisez le livre !

La structure du roman intercale des réflexions et points de vue de Jason et le récit plus traditionnel, jouant aussi sur la typographie. C’est plein d’humour un peu noir, un peu gothique, grinçant. Un peu impertinent et puis surtout, c’est un hymne à la différence.

 

Mais malgré ses talents d’imagination et d’écriture, Noirez ne m’a pas fait aimer ces trucs bizarres que sont les morts-vivants. Un blocage, vous dites, docteur ?

La couverture fait un peu cours de dissection : un cerveau sous cloche.

Brainless par Jérôme Noirez, Gulfstream

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