Hitcher

Soumis par Josèphe Ghenzer le mer, 09/05/2007 - 20:00

Réalisateur:

Que la chasse commence !

Cavale sanglante

Jim Halsey et Grace Andrews, un jeune couple d’étudiants, décident de s’octroyer une pause dans leurs études et de partir en week-end, histoire de se payer un petite virée en amoureux. Par une nuit noire et pluvieuse, ils manquent de peu d’écraser un homme qui se tient au beau milieu de la chaussée alors que sa voiture est tombée en panne. Après une belle frayeur suivie d’une courte hésitation, le couple décide de prendre la fuite sans porter assistance au malchanceux. Un peu plus tard, alors qu’ils font une brève halte dans une station-essence pour faire le plein et se ravitailler, ils tombent à nouveau sur le même homme, qui se présente alors à eux sous le nom de John Ryder. Culpabilisant d’avoir failli l’écraser sur la route peu de temps auparavant et de l’avoir laissé en plan sans l’aider, ils finissent par accepter de l’emmener avec eux et de le conduire jusqu’au garage le plus proche afin qu’il puisse faire dépanner sa voiture. Quelques kilomètres plus loin, Ryder menace Grace avec un couteau. Après une rapide bagarre, le jeune couple arrive à jeter leur agresseur hors de leur véhicule alors qu’ils roulent à vive allure. Jim et Grace pensent alors s’être enfin débarrassés de ce fou mais ils ne vont pas tarder à se rendre compte que leur cauchemar ne fait, en réalité, que commencer. S’ils ont, pendant un temps, réussi à lui échapper, Ryder, de son côté, ne fait que continuer son implacable jeu de massacre partout où il passe, tout en s’assurant qu’il laisse, à chaque fois, des traces sur le lieu de ses crimes qui incriminent le jeune couple. Jim et Grace sont désormais poursuivis, non seulement, par le tueur psychopathe mais aussi par toutes les forces de police du coin. Ils n’ont personne sur qui compter, à part eux-mêmes, pour rester en vie et tenter de contrecarrer les plans machiavéliques de Ryder.

Stay alive

L’intrigue s’appuie ici sur le fait que les “héros” sont un couple d’amoureux dont les deux éléments ont des personnalités plutôt opposées. Ils réagissent donc de façon différente face aux terribles évènements auxquels ils sont brutalement confrontés et que rien ne pouvait laisser présager jusqu’à leur rencontre fatale avec Ryder. Ils sont parfois en conflit, l’un avec l’autre, sur ce qu’ils doivent faire et Ryder profite systématiquement de leur mésentente. Jim et Grace passent brutalement d’une situation banale de la vie quotidienne au pur cauchemar et alors qu’ils s’efforcent, tant bien que mal, de garder leur sang-froid, la situation dans laquelle ils s’enferrent ne fait malheureusement qu’empirer d’heure en heure. Du coup, ils perdent progressivement tout contrôle ce qui les pousse dans leurs derniers retranchements.

Hitcher allie le road movie au thriller d’épouvante. Courses poursuites infernales en voiture, cascades en tout genre et tortures, tant psychologique que physique (avec la scène choc de la mise à mort sadique de Jim), tels sont les ingrédients de ce scénario, revu et corrigé, aux goûts du jeune public contemporain. Toutefois, cela ne suffit malheureusement pas à égaler et encore moins à faire oublier le film original. Même si Sean Bean s’en tire de façon très honorable, il est impossible d’arriver à restituer le sentiment de malaise ambigu qu’avait laissé, à l’époque, l’inoubliable prestation de Rutger Hauer dans le rôle de l’auto-stoppeur psychopathe. On a également bien du mal à adhérer à l’explication avancée quant aux motivations de cet homme implacable, intelligent et rusé qui joue les caméléons pour mieux approcher ses futures victimes. De plus, pour sa 1ère réalisation, Dave Meyers, nous livre une mise en scène, certes musclée, mais qui manque singulièrement d’originalité et surtout de personnalité.