VAST Patrick 01

Auteur / Scénariste: 

Critique Tu dédies ton roman, le loup de Huversbecque, aux fantastiqueurs que tu as appréciés. Comment t’est venue l’idée de cette histoire ?
Tout d’abord, j’aime le fantastique ancré dans le XIXème siècle et, à ce titre, j’ai collaboré par trois fois au fanzine, hélas disparu, Le Calepin Jaune d’Estelle Valls de Gomis. Donc, comme pour « L’héritière d’Owlon », mon précédent fantastique paru aux éditions du Riez, ce roman devait être ancré dans ce siècle si fécond pour le fantastique. L’idée première était de reprendre le mythe des loups (garous ou autres) mais avec une variante d’importance, à savoir que le loup en question n’en était peut-être pas un, et dans ce cas, l’idée est d’amener le lecteur à se demander quelle est l’identité de cette créature étrange qui hante et sévit dans la forêt ou aux alentours. D’autre part, je voulais reprendre le genre de personnages chers aux feuilletonistes : le journaliste un peu Rouletabille sur les bords, le policier de l’occulte... À ce propos j’ai repris le personnage de Josef Belecz déjà rencontré dans « L’Héritière d’Owlon ». L’idée était aussi de tisser une histoire dans un univers de forêt et de vieux château propice à tous les fantasmes.

Tu pratiques un fantastique classique qui a malheureusement disparu en grande partie de nos librairies. Quel regard jettes-tu sur les courants littéraires actuels tels que la bit-lit ? Ne trouves-tu pas dommageables les clivages qui sont de plus en plus pratiqués par les éditeurs en fonction des modes ?
J’avoue que je ne connais pas trop les nouveaux courants, car comme tu le dis, je suis très branché sur un fantastique de facture classique. Un fantastique qui s’inscrit dans une littérature populaire (au sens noble du terme) que je revendique d’ailleurs haut et fort. Oui, je trouve dommageable ces clivages ou fractionnements qui sont par essence réducteurs et amènent sans aucun doute des lecteurs à ne s’intéresser qu’à une seule fraction.

Le personnage qui m’a le plus séduit dans le roman est celui du Comte. On peut l’associer à diverses figures marquantes de la littérature et du cinéma de la grande époque (Dracula, Frankenstein, le Dr Moreau…). Comment as-tu réussi le tour de force de réunir autant d’éléments dans un personnage et, surtout, de lui donner originalité et crédibilité ?
J’ai été nourri de Dracula, Frankenstein... Ils ont imprégné mon imaginaire, mon imagination. Ensuite il y a mon vécu, mes expériences qui sont intervenues, et tout cela mélangé, donne par exemple Henri de Huversbecque.

Ton roman est paru aux éditions Airvey. Pourquoi ce choix ?
Eh bien, en zonant sur la toile j’ai découvert cette maison d’éditions qui édite beaucoup de livres pour la jeunesse mais qui possède également quelques titres fantastiques à son catalogue. Alors j’ai contacté Hervé Mineur par mail. Il m’a demandé un synopsis et une bio/biblio. Suite à cela il m’a demandé de lui envoyer le manuscrit et deux mois plus tard j’avais une réponse positive. Nous étions alors à la fin avril et le roman est sorti au début juin. Pour l’homme impatient que je suis, c’était merveilleux.

Que conseillerais-tu à un jeune auteur qui veut se lancer dans l’écriture ? Écrire, toujours et encore, persévérer, ne jamais se décourager. Et profiter que nous sommes à l’époque d’Internet et qu’en rôdant bien sur la toile, on peut trouver l’éditeur avec qui se sera OK, ce qui était plus difficile, pour ne pas dire impossible avant.

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