Quelques minutes après minuit

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Conor n’a que treize ans. Pour certains c’est un grand déjà. Mais est-on jamais grand « assez » pour faire face au cancer qui épuise sa maman ?
Conor, tous les soirs à 00h07, reçoit la visite d’un monstre, un if qui parle, bouge et pousse Conor à se révéler à lui-même. Mais au final, Conor sait bien que ce rêve n’est rien par rapport à ce qu’il vit les yeux ouverts.

Quand Conor aura accepté la vérité, les cauchemars disparaitront.

Ouvrage assez stupéfiant. Déjà, son format presque carré, son poids assez élevé, ses illustrations en noir et blanc, fort belles mais aussi mystérieuses que la nuit.
Puis son propos, très très dur, surtout quand dans la « vraie vie », vous êtes touchés par la situation, qu’un proche, parent aussi d’un jeune enfant, se bat contre ce mal.

Je n’ai pas beaucoup de mots car je l’ai vécu dans ma chair plus que dans ma tête. Ce n’est en rien un livre pour aider un ado à transférer ses peurs de la mort. C’est presque un témoignage onirique, mais dont la cruelle réalité n’est pas absente.

Patrick Ness a mené jusqu’à l’édition un projet de livre de Siobhan Dowd (dont je vais lire prochainement « L’étonnante disparition de mon cousin Salim »). Décédée à 47 ans, en 2007, elle a vu deux titres publiés de son vivant et deux furent posthumes. Evidemment, elle est décédée d’un cancer du sein, mes recherches internet ont confirmé mon ressenti.

Je vais juste clore avec une phrase de l’introduction de ce livre, qui a déjà remporté deux prix importants en Grande-Bretagne : « Les histoires ne s’achèvent pas avec les écrivains… ».

Quelques minutes après minuit par Patrick Ness, traduit par Bruno Krebs, illustré par Jim Kay, Gallimard Jeunesse

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