Ange du Chaos, L'agent des ombres T1 (L')
Sur le Plan Primaire s’affrontent la Lumière et les Ténèbres. Le clan ténébreux est inquiet : il craint la prochaine offensive lumineuse à laquelle il n’aura pas les moyens de résister. Le Seigneur Ténébreux charge donc Leprin, son favori, de contacter les forces du Chaos et de les engager pour affaiblir le camps adverse. Si le Chaos est militairement faible, il dispose d’éléments d’élite qui sont à même de réaliser les missions les plus délicates.
Cellendhyll de Corvatar, l’Ange du Chaos, est choisi pour effectuer une opération d’infiltration. Malgré sa chevelure argentée aisément identifiable, il est le meilleur, guerrier incomparable doté d’une ruse redoutable. Et puis il ajoute à sa mission officielle une motivation toute personnelle mais très puissante : la vengeance. Cellendhil a en effet la possibilité, dix ans après, de retrouver et d’éliminer ceux qui l’ont trahi et ont ruiné son avenir comme guerrier suprême de la Lumière.
Le monde mis en place par Michel Robert est original et bigarré, abritant de nombreux peuples à travers lesquels l’auteur déploie pleinement son imagination fertile. Ce premier volume suit le héros à travers les très nombreux combats qui scandent l’aventure, parfois à l’excès. A travers les aventures du personnage se profile également un conflit plus général entre les forces des trois camps, qui sont présentés sans vision manichéenne. La violence illimitée est d’ailleurs un point commun à tous les protagonistes.
L’écriture de Michel Robert s’est allégée pour offrir un récit de bonne qualité. Les personnages sont convaincants bien que certains soient trop caricaturaux, et plusieurs scènes n’apportent rien au récit, même si elles satisfont le goût de l’auteur pour la descriptions de combats sanglants. Malgré les avancées de l’intrigue, de sombres mystères demeurent à la fin de ce volume, qui profite par ailleurs de la superbe réédition proposée par les Éditions Mnémos dans la collection Icares.
L’Ange du Chaos, L’Agent des Ombres T1 de Michel Robert, couverture de Julien Delval, Mnémos