GUITTEAUD Corinne 01
Dis-nous quelque chose à ton propos ? Qui es-tu ?
Pour commencer, je suis enseignante de français, histoire, géo dans un lycée de Compiègne depuis 5 ans ; ça, c’est pour ce que je dirais « payer les factures ». Pour le reste, je suis aussi auteur de science-fiction depuis maintenant 10 ans. D’abord, chez Fleuve Noir, ensuite chez L’Atalante et là, je cherche un nouvel éditeur et j’ai, en même temps, créé une petite maison d’édition.
A quel âge as-tu commencé à écrire ?
Je dirais qu’officieusement, j’ai commencé à écrire vers l’âge de 12 ans sur des cahiers de brouillon et officiellement, à 22 ans.
Te souviens-tu encore de tes premiers textes ? Que sont-ils devenus ?
Mes cahiers de brouillon sont toujours à la maison. J’ai honte de les ouvrir parce que c’est une horreur. A l’époque, j’écrivais des romans historiques et j’ai fait un roman de science-fiction qui, d’ailleurs, était le plus gros avant que je ne me mette à l’ordinateur et que j’abandonne les cahiers de brouillon. Ils commencent à devenir illisibles, ce qui m’arrange. Le premier que j’ai écrit était une vague copie de « L’étalon noir », l’autre était inspiré d’un téléfilm et les romans de fantaisie étaient inspirés d’un roman jeunesse dont je voulais écrire ma propre version.
Pourquoi l’écriture ? Quel est, selon toi, le rôle de l’auteur dans notre société ?
J’ai toujours adoré jouer avec les mots. Déjà, j’ai pu lire et écrire avant de rentrer au CP ; ma mère se faisait enguirlander par l’institutrice parce que j’étais en avance sur les autres camarades. J’adorais jouer au scrabble, par exemple, alors que, normalement, c’est pas trop le truc des enfants de 5-6 ans. Je lisais beaucoup, ma mère m’achetait un livre ou deux par semaine et, à partir d’un moment, j’ai eu envie d’écrire et d’inventer mes propres histoires. Je lisais de tout ; Ma mère m’a orienté vers le classique, j’ai eu droit à la comtesse de Ségur, à Victor Hugo et au fur et à mesure que je progressais, elle me guidait dans un genre ou dans un autre. J’ai également eu une institutrice qui m’a fait découvrir Les légendes arthuriennes, je l’ai d’ailleurs retrouvée il y a pas longtemps et je lui ai dit « C’est de votre faute si je suis devenue comme ça ».
Son défi était que, dans la classe, tous soient capables de lire un certain nombre de trucs et après, elle amenait ses propres livres que l’école avait achetés, comme celui du Roi Arthur et, une fois qu’on les avait lus, on passait à d’autres livres plus difficiles. Chaque classe avait une bibliothèque et j’ai lu l’entièreté des bouquins qui étaient dedans et après, je devais amener les miens et ma mère criait « Au secours ».
Je lisais pas mal de science-fiction mais c’était plutôt des romans historiques. J’adorais les grandes sagas.
Début des années 2000, tu t’es fait connaître par ta trilogie Atlante. Le déclic de l’an 2000 ?
Non, c’était Star Trek ; le quatrième, « Le retour sur terre » avec Kirk qui fait une superbe citation sur des baleines à bosse. Moi, je cherche le poème et je fais des recherches sur les baleines. J’ai feuilleté un gros bouquin sur les baleines à la bibliothèque, ma mère m’en a offert un ; c’est toujours comme ça qu’on commence de toute façon ; il va y avoir un sujet qui va me faire kiffer. C’est comme ça que ça a démarré et mon intérêt pour les cétacés qui a fait que…
Tu fonctionnes souvent par trilogie, du moins avec des histoires à plusieurs tomes, Corinne ne sait-elle pas faire court ?
Je m’y force de plus en plus. Ainsi, « Le Crépuscule des Anges » ne compte qu’un seul tome et je me suis essayé à la nouvelle avec « La Vague ». En outre, je termine en ce moment mon premier roman jeunesse qui devrait être un diptyque. En règle générale, je ne pars pas avec l’idée d’une trilogie, c’est l’histoire qui s’impose sous cette forme par la suite.
Ton hit-parade des trilogies incontournables ?
« Les Guerriers du Silence » de Pierre Bordage, « Le Neuvième Cercle » de Chaumette que Voy’el va d’ailleurs rééditer. J’ai aussi beaucoup aimé « la Trilogie des Joyaux » et sa suite, « la Trilogie des Périls » d’Eddings. Enfin, survolant le tout, le cycle de « Rama » qui comporte toutefois 4 tomes. Mais ce sont les trois premiers qui m’ont le plus captivée.
Tu sembles fascinée par les cétacés, pourquoi te fascinent-ils ?
Les cétacés vivent dans un univers totalement différent du nôtre. Un univers liquide. Quand je les vois évoluer, quand je les entends chanter, je me demande quel type d’intelligence ils ont pu développer. Ils symbolisent aussi pour moi la nature en danger. Leur évolution, enfin, de la terre à la mer me paraît extraordinaire.
L’écologie aussi semble très importante. Que penses-tu de notre bonne vieille terre ? Et que penses-tu de son avenir ?
Je ne suis pas très optimiste, concernant la planète. Certaines mentalités changent, mais pas assez vite. Et surtout, cela se fait plus dans un but mercantile (vendre un nouveau produit, conquérir le marché de l’écologie) qu’avec une véritable conscience des problèmes qui se posent déjà. J’ai beaucoup grincé des dents ces derniers mois en entendant un journaliste notamment se réjouir des températures exceptionnelles que nous avons connus pour l’automne. Je suis contente de voir la pluie arriver et la nature reprendre son cycle normal. Le passage des saisons, dans leur rythme normal, prouve que la planète tourne encore à peu près. Mais pour combien de temps ? Et puis arrêtons de regarder midi à notre porte. Tandis que nous profitions de ces températures incroyables en octobre, ailleurs dans le monde, des typhons et des pluies torrentielles ont déjà lancé sur les routes de nouveaux migrants du climat.
Tu as étudié l’Histoire. Qu’est-ce que cela t’apporte en tant qu’écrivain et en tant qu’être humain ?
Je pense que l’intérêt que je porte à l’Histoire m’amène à aborder autrement l’écriture, sans doute pas de manière inédite, mais à la rigueur, je m’en moque. Disons par exemple que je fais beaucoup de recherches pour éviter de dire des âneries dans mes romans, car je tiens à la véracité de mon histoire, comme je m’intéresse à comprendre la vérité dans l’Histoire. Mes élèves m’ont encore demandé dernièrement à quoi ça servait d’apprendre ce qui s’est passé en 1850. Je leur ai répondu par le même vieil axiome : celui qui sait d’où il vient sait où il va. Il faut comprendre le monde dans lequel on vit. Cela permet, je pense, de traverser un peu mieux les tempêtes qu’il traverse.
L’amour est omniprésent dans tes livres et dans ta vie, est-ce le moteur qui te fait avancer ?
Cela me paraît important mais ce n’est pas un de mes principaux moteurs, du moins pour l’instant. J’aime raconter les relations entre des êtres humains et l’amour en fait partie. Ce qui me motive pour l’instant, c’est plutôt de réaliser certains de mes rêves. J’essaie de me donner les moyens de réussir, avant tout dans le travail, en tant que professeur, en tant qu’auteur, en tant qu’éditrice.
« Gems » est un projet ambitieux écrit avec Isabelle Wenta. Comment s’est passé cette écriture à 4 mains ?
Nous avons mis en place le synopsis ensemble, Isabelle et moi. Parfois, Isabelle écrivait des passages entiers que j’ai ensuite utilisés comme point de repère pour écrire à mon tour. Isabelle a aussi fait un énorme travail de relecture, on a beaucoup discuté sur tel ou tel passage, quand je sentais qu’elle s’en tirerait mieux que moi pour décrire une situation ou utiliser un point de vue, je lui demandais de prendre la main.
C’était au départ un projet conçu comme un feuilleton, je crois. Peux-tu nous expliquer cela et qu’en est-il maintenant ?
Oui, au départ, nous envisagions une sorte de feuilleton tv, avec des saisons et des épisodes, trois saisons, dix-huit épisodes par saison. Mais en l’état, ça ne pouvait pas être publié. Alors nous avons revu notre mode de fonctionnement, l’histoire, je pense, a ainsi gagné en densité. Nous avons toutefois continué, entre nous, à parler de saison et d’épisodes.
Gems, Gaïl, Gabriel, Gil. Que de « G » comme Guitteaud. Accident ou volonté ?
Euh… non, pur hasard. Je ne suis pas mégalomane à ce point-là ! En fait, les noms en G sont partis de GeMs et on s’est amusé ensuite, Isabelle et moi, à décliner avec d’autres personnages comme Isidore, dans le tome 1.
Y aura-t-il une suite à cette trilogie ?
À priori, non. En ce qui me concerne, j’ai fait le tour de cet univers. Peut-être Isabelle voudra-t-elle un jour écrire une suite, je l’accompagnerai avec plaisir.
D’autres projets d’écriture à 4 mains ?
Pas pour l’instant, car j’ai ressenti le besoin de retrouver mon indépendance, mais si l’occasion se représente, pourquoi pas ?
Qu’est-ce qui a été le déclic de ton amour pour la SF ?
J’en ai toujours lu, mais avec d’autres types de romans (historiques, notamment), mais depuis que j’ai découvert les romans de Clarke, je ne lis quasiment que ça (en dehors des « lectures obligatoires » pour mon travail d’enseignante). Je cherche des romans qui me divertissent, mais qui m’instruisent en même temps, qui jouent avec des concepts, qui testent des théories. J’ai trouvé ce plaisir à travers les romans de science-fiction.
Penses-tu que les différentes race d’humains pourront un jour vivre ensemble ?
Nous n’avons pas le choix. Si nous continuons de vivre selon des concepts désuets de race supérieure et j’en passe, nous courons droit à la catastrophe. Mais on trouvera bien d’autres clivages à mettre en place quand ceux de la race n’auront plus cours. Je voudrais bien d’ailleurs connaître l’origine de cette manie de mettre les gens sous des étiquettes, dans des boîtes bien closes.
Et si un jour nous rencontrions des ET, comment penses-tu que cela va se passer ?
S’ils ne sont pas bêtes, ils passeront leur chemin. Nous sommes une grosse source d’ennuis. J’aime beaucoup en ce sens les idées des derniers films de SF sortis dernièrement, où ce n’est plus l’ET le grand méchant, mais l’Homme.
Quelques séries TV sont à l’origine de tes romans. « Babylon 5 » et « la Belle et la Bête ». Pas envie d’écrire pour la télé ?
À l’origine, « le Crépuscule des Anges » était un scénario, que j’avais même rédigé en anglais, dans un premier temps. Mais cela demande une approche différente de l’écriture et notamment l’abstraction des pensées des personnages qui m’a beaucoup gênée. Je suis donc revenue à l’idée d’un roman. En plus, la TV n’offre pas pour l’instant de véritable fenêtre pour la SF. Les quelques tentatives en Fantastique me laissent plutôt perplexes.
Serais-tu une fan de séries ?
Oui, j’en suis quelques-unes. J’aime bien retrouver les mêmes personnages d’une semaine sur l’autre. J’ai adoré suivre « Battlestar Galactica », j’ai été déçue par « Heroes » et je reste intriguée par « Sanctuary ».
Et pas de projets BD ?
Non, mais si on m’en propose, ce serait avec joie ! J’aime bien les nouveaux défis.
Tu viens de te lancer dans l’auto-édition avec Lulu.com. Pourquoi cette démarche ?
Au début, il s’agissait juste de proposer « les Chevaliers Trinitaires » à un groupe de fidèles lecteurs qui connaissaient l’existence de cette suite de « la Trilogie Atlante ». Pour leur offrir un livre le plus pro possible, j’ai utilisé les services de Lulu.com. Et puis je me suis prise au jeu.
J’ai lu que tu allais même développer l’édition, peux-tu nous en dire plus ?
Après avoir essuyé les plâtres et mis en place la distribution, la diffusion, j’ai décidé d’éditer d’autres auteurs. Depuis juillet de cette année, un appel à manuscrit a été lancé, après un appel à textes pour une anthologie intitulée « Le Monde Selon Ève ». Je viens justement de contacter les auteurs retenus pour l’antho qui paraîtra en janvier. Ils ont accepté de céder une partie de leur droits, afin qu’une plus grande part des bénéfices sur la vente de cette antho soient reversés à une association qui aide à la scolarisation des petites filles en Inde. Voy’el vient aussi de signer un contrat avec J.-C. Chaumette pour la réédition dans un premier temps du « Neuvième Cercle » (paru précédemment chez Fleuve Noir), puis la publication d’inédits. J’espère encore étoffer le catalogue de deux autres titres, en plus de la poursuite des romans que je republie de mon côté, à savoir la suite de « la Trilogie Atlante » et des « Portes du Temps ». En août 2010, il y aura enfin la sortie du tome 2 de « la Saga d’Orion » d’Isabelle Wenta.
Quel est ton auteur d’Imaginaire préféré ?
Pierre Bordage (j’ai dévoré dernièrement « le Feu de Dieu ») reste un auteur que je retrouve toujours avec plaisir.
Quel est ton auteur de littérature générale préféré ?
Victor Hugo, le poète. Pas l’écrivain, l’écrivain me barbe. J’aime ouvrir au hasard « la Légende des Siècles » ou « la Fin de Satan ». Le premier, je suis assez fière d’arriver à l’étudier avec mes classes de Term Bac Pro et « la Fin de Satan » est à l’origine du « Crépuscule des Anges ».
Quel est ton roman d’Imaginaire préféré ?
Bien souvent le dernier que j’ai lu et qui m’aura enthousiasmé. Là je lis « les Dragons de sa Majesté » et l’histoire m’a vraiment emballée. Le parti pris pour l’Angleterre face à Napoléon ne me dérange pas autant que d’autres lecteurs, apparemment. En lisant ce livre, j’arrive à « brancher » en même temps la prof et la lectrice de SF. J’ai suffisamment de recul pour admettre que Napoléon n’était pas un tendre.
Quel est ton roman hors Imaginaire préféré ?
J’ai eu ma période Amin Maalouf, « Samarcande », notamment. Mais je n’ai pas de roman de littérature générale que je vais relire comme je le fais régulièrement avec « Rama ».
Quel est ton film d’Imaginaire préféré ?
Je dirais « Abyss ». Mais je vais peut-être changer d’avis avec « Avatar ».
Quel est ton film hors Imaginaire préféré ?
« Le Fantôme de l’Opéra », version 2004. J’ai dû le regarder en boucle une dizaine de fois.
Quel livre d’un autre auteur aurais-tu désiré avoir écrit, soit parce que tu es jaloux de ne pas avoir eu l’idée le premier, soit parce que tu aurais traité l’idée d’une autre manière ?
Voilà qui m’arrive hélas souvent. J’ai une idée de roman, je me rends compte que quelqu’un l’a traité avant moi. Du coup, j’ai des moments de découragement, en me disant qu’on va encore me reprocher de faire du « déjà-vu. » J’ai envie de dire : tant pis ! Je peux apporter ma propre version de l’histoire. Je dois toutefois reconnaître que j’aurais adoré avoir écrit « « Olympos ». L’auteur a énormément baissé dans mon estime, hélas, mais le livre reste un chef-d’œuvre. Je me faisais la même réflexion en écoutant « le Crépuscule des Dieux ». On connaît les opinions (notamment antisémites) de Richard Wagner, mais il a composé une musique incroyable.
Quel est l’élément déclencheur qui fait naître tel ou tel roman, telle ou telle thématique... Ainsi Jonathan Littell a eu l’idée des Bienveillantes en voyant la photo d’une jeune russe martyrisée pendant la dernière guerre. As-tu des éléments déclencheurs, des faits, des objets... Une oeuvre d’art.... ?
Ça peut être une lecture, un film que j’ai vu… J’ai commencé mes recherches sur les cétacés après avoir vu « Star Trek IV - Retour sur Terre ». En faisant des recherches pour préparer un cours sur les grandes figures mythologiques et notamment Noé, je suis tombée sur une séries de livres qui m’ont donné envie d’écrire un… Je lui donne le nom de « Machin » en ce moment, car je ne sais pas trop ce que ça va donner. Je suis des chemins et parfois les détours sont assez intéressants.
Quel sont les derniers livres que tu as lus et que tu recommanderais ?
Je parlais plus tôt des « Dragons de sa Majesté » de Naomi Novik. Je me jette souvent sur les Bordages. J’aime aussi beaucoup la collection Ukronie de Flammarion.
Quel est ton principal trait de caractère ?
Je suis déterminée. Quand j’ai une idée en tête, difficile de me détourner de mes objectifs. Je me suis ainsi donné trois ans pour réussir avec Voy’el. Je sais que les obstacles sont encore devant moi. Mais quand je me passionne pour quelque chose, quand je suis décidée à réussir, je fais en sorte de me donner les moyens d’y arriver.
Qu’est-ce qui t’énerve ?
L’incivilité. Je la rencontre en allant au travail, je la rencontre dans mes classes et chez mes voisins. Un vrai fléau. Je fais en sorte de respecter le plus possible les autres. Et quand je vois que certains n’en ont rien à faire, ça me met franchement en colère.
Outre l’écriture, quels sont tes hobbies ?
Je n’ai plus le temps pour les hobbies… Ah ! si, on peut en parler comme d’un hobby : je me suis mise à la création 3D, pour notamment créer les couvertures de mes romans chez Voy’el, car je manquais encore de fonds pour payer convenablement des illustrateurs. Du coup, j’y ai pris goût et j’ai même été sollicitée par des connaissances pour faire deux ou trois illustrations. Ça me vide l’esprit un moment, comme le point de croix que j’ai pratique pendant un temps.
Quel est le don que tu regrettes de ne pas avoir ?
Le don d’ubiquité. Il me serait très utilise, y compris au travail, quand on nous demande, par exemple, de participer à trois réunions en même temps.
Quel est ton rêve de bonheur ?
Avoir une maison en Sologne et profiter, comme en ce moment, des superbes couleurs de l’automne.
Par quoi es-tu fasciné ?
Le monde sous-marin. Je nage mal, hélas, mais j’aurais adoré pratique la plongée sous-marine et j’espère quand même un jour voir des baleines de près.
Tes héros dans la vie réelle ?
Mon père, qui s’est donné les moyens de réussir en partant de presque rien.
Si tu rencontrais le génie de la lampe, quels vœux formulerais-tu ?
Gagner assez d’argent pour vivre de l’écriture
Écrire un roman au moins aussi bon que les auteurs que j’admire
Vivre une petite éternité pour voir comment l’humanité va évoluer.
Ta vie est-elle à l’image de ce que tu espérais ?
Plus ou moins. Je ne me voyais pas prof, il y a 10 ans, mais le métier me plaît, malgré ses difficultés. Disons que je ne m’en sors pas trop mal, mais je n’ai pas l’intention d’en rester là.
Cites-nous 5 choses qui te plaisent.
La forêt en automne. Je suis contente de voir le changement des saisons.
La musique, je ne peux pas m’en passer, notamment quand j’écris.
Les bonnes histoires, celles qui me divertissent et me font réfléchir sur mon humanité.
Le chocolat !
Du temps pour rêvasser. J’en ai de moins en moins, snif…
Cinq choses qui te déplaisent
L’égoïsme et ce qui en découle, l’incivilité.
L’hypocrisie.
Avaler des couleuvres.
La fin des vacances, car je suis obligée de quitter le Loiret pour retourner dans l’Oise et j’ai encore du mal à me faire à cette région.
Les poireaux… et les haricots, ça fait des fils ! beurk !
Last but not least une question classique : tes projets ?
Je suis sur le point de terminer mon premier roman jeunesse. L’histoire devrait être en deux parties, donc il va falloir que j’attaque rapidement la suite. Je voudrais bien aussi attaquer le « machin », pour lequel j’ai déjà écrit une trentaine de pages. Ce sera… inclassable, encore une fois. Je vais sans doute avoir du mal à le caser chez un éditeur aussi, celui-là, mais j’ai envie de continuer à proposer mes romans ailleurs, pour « me mettre en danger », même si j’ai Voy’el. J’aimerais peut-être avant me remettre à un roman de Fantasy déjà bien avancé et sur lequel je ne travaille hélas que par à-coups.
Critique du dernier livre ici