Star Trek
Alan Dean Foster est connu pour ses novellisations de films comme Aliens, Krull, Le trou noir, Outland, Starman ou Starfighter. Pas foncièrement excellente, pas foncièrement mauvaise, simplement une bonne adaptation du film Star Trek sorti en 2009. Sur un scénario de Roberto Orci et Alex Kurtzman, ce onzième opus trouve ici une version livre tout à fait honnête.
Après avoir vu le film de J.J. Abrams, j’avais envie de me remémorer l’histoire, de me rappeler certains détails qui m’avaient échappé. Le film a le bon goût de renouveler le genre, mais a aussi l’inconvénient de masquer beaucoup d’informations avec des scènes d’action peut-être trop nombreuses. Ici, point de difficulté. Le livre se laisse lire sans déplaisir et le lecteur/spectateur retrouvera les scènes qu’il a vues sur grand écran. Ces dernières paraitront moins rapides, moins effrénées.
Ce livre commence avec la naissance de Spock sur Vulcain, puis continue avec l’adolescence de James T. Kirk et la rencontre des personnages principaux. Si le passé de Spock nous semble classique, il n’en est rien de Kirk qui s’avère être un enfant, puis un adolescent turbulent. On connaissait Kirk coureur de filles, le voilà en train de tourner autour de Uhura, qui n’a que faire de lui, et lui préfère Spock avec qui elle a une relation.
On se souvient de l’examen de Saavik (La colère de Khan) sur la passerelle d’un simulateur, pendant lequel elle échoue au test du Kobayashu Maru. Ici, on découvre comment Kirk, après avoir aussi raté cet examen, est finalement parvenu à le réussir. Malheureusement pour lui, sa manière de procéder est considérée comme une tricherie alors que le test lui-même triche en ne permettant pas à un commandant de vaisseau de le réussir. Ce sera le début des ennuis de James T. Kirk qui ne verra pas sa promotion directement validée. Heureusement, le troisième larron de la bande, Leonard McCoy, médecin de son état, va faire en sorte que Kirk embarque à bord de l’Enterprise. C’est presque une situation clownesque, mais ça a le mérite de réunir les différents personnages principaux.
L’idée de base du livre est qu’en retournant dans le passé, Nero un Romulien qui en veut à Spock (l’ancien de notre ligne de temps normale) d’avoir détruit Romulus grâce à un trou noir, décide de se venger en détruisant à son tour Vulcain de la même manière, et puis la Terre. S’il arrive à détruire Vulcain, il aura Kirk, Spock (le jeune et l’ancien) et McCoy sur son chemin. Bien sûr, nous sommes dans une autre ligne du temps. Une ligne du temps dans laquelle Spock commande l’Enterprise après Pike. Le parcours de James T. Kirk est un peu chaotique et ne correspond pas vraiment à la ligne du temps connue.
Ce livre est à comparer à Première mission de Vonda McIntyre qui nous explique comment Kirk est venu à bord de l’Enterprise. A choisir, on optera sans hésiter pour Première mission. Mais le but de cette novellisation n’est pas de concurrencer le livre de Vonda McIntyre, mais simplement de nous remémorer le film.
A lire, uniquement si vous avez des insomnies parce que le DVD du film n’est pas encore sorti.
Star Trek, Alan Dean Foster, traduit par Claire Jouanneau, 318 pages, Milady, 2009