Apocalypstick
Voilà plusieurs mois qu’Alicia a claqué la porte de son appartement. Robin ne s’en remet pas, il erre dans Barcelone et sent le monde s’écrouler sous ses pieds. Soudain, l’idée germe dans sa tête. Il connaît tout d’Alicia. Ses goûts, ses inquiétudes, ses attentes. Comme dans ses romans, Robin n’a plus qu’à changer de visage et à reconquérir le cœur de celle qu’il aime.
L’histoire de ce jeune homme, prêt à tout pour reconquérir le cœur de celle qu’il a perdue, jouit d’une force émotionnelle dont les petits prodiges comme Cedric Klapisch ont su tirer les plus grands films. Du coup, ne vous attendez pas à du sentimentalisme à la sauce hollywoodienne. Ici, l’Amour est un tout, à la fois porté par ses émotions et ses paradoxes. Il se jouera de Robin. Il se jouera de nous et au final… ? Mais, je vous laisse la surprise, car le final sort des sentiers battus et, j’en suis sûr, il vous touchera là où vous vous y attendez le moins. Retenez seulement qu’avec « Apocalypstick », vous ne serez pas dans le sensationnel. Vous partagerez quelques tranches de vie, celle d’un homme perdu, profondément meurtri par les silences qui ont tué son couple. Robin remontera la pente. Il défiera la réalité, la transformera, de sorte à faire d’un échec l’étendard de sa future victoire. Mais comme nous le savons tous, ce n’est pas l’homme qui se joue de l’Amour, c’est l’Amour qui joue avec nos sentiments. Une belle histoire, touchante, exaltante, menée par une narration et un graphisme tendres, comme la flanelle, comme la peau d’une femme.
Titre : Apocalypstick
Scénario : MELIA Sergio
Dessin et couleurs : OZANAM Antoine
Editeur : Glénat – Caravelle
Collection : Urbaine
Parution : mars 2008