À l’état de nature

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Dans cette novella parue en 1954, c’est-à-dire plusieurs années avant La vague montante, de Marion Zimmer Bradley, on trouve le même thème de l’opposition entre la méthode scientifico-technique de l’exploitation et du rejet de la nature et la méthode biologique d’adaptation conjointe de l’homme à la nature et de la nature aux besoins de l’homme. Dans ce monde futur, après une guerre entre Citadins et Bouseux, les Villes se sont coupées de la Campagne et vivent en autarcie. Le héros, Alvah Gustad, habite un New-York futur coupé de la nature où tout, y compris la nourriture, est d’origine technique ou chimique, où les machines marchent avec des batteries au rhodio-palladium. Acteur, il est chargé par le maire d’aller convaincre les Bouseux d’accepter une reprise des relations commerciales, car New-York n’a plus les moyens de son autarcie. Mais ce qu’il va découvrir, c’est que les campagnes ont développé des méthodes biologiques de substitution à tous les procédés mécaniques de satisfaction des besoins. En fait, leurs plantes et leurs animaux sont génétiquement modifiés, mais il est vrai que cela n’a que peu à voir avec les OGM industriels de notre monde capitaliste, puisque le système de clans en usage semble une forme d’anarchie. Et Alvah va se laisser convertir et adapter à cette utopie, malgré le conditionnement que lui a imposé sa Ville depuis toujours...

 

De ce texte, Damon Knight a tiré en 1959 un roman, non traduit (est-ce nécessaire ? Il faudra que je le lise à l’occasion), Masters of Evolution.

Le volume rappelle le contexte historique, scientifique et littéraire de la parution et renvoie à d’autres œuvres, dont la novella citée de MZB et plusieurs romans d’Ursula Le Guin.

 

À l’état de nature, de Damon Knight, traduit par Xavier Kemmlein, collection Dyschroniques du Passager clandestin en 2019, 153 p., couverture de Xavier Sebillotte, 10€, ISBN 978-2-36935-085-9

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