Jardin des chimères (Le)
Dans un futur qui pourrait ne pas être si éloigné malheureusement, toutes les espèces animales ou presque ont cessé d’exister, victimes de l’Homme. Les scientifiques leur ont substitué des robots aussi proches possible de la réalité, en particulier pour assurer des tâches indispensables, comme pour les abeilles. Un scientifique responsable d’un vaste projet, « Chimère », propose lui de récréer des espèces animales à partir de combinaisons d’ADN, en éliminant ce qu’il juge comme étant des « tares » originales. C’est ainsi qu’il finit par créer une panthigre, un félin dénué complètement d’instinct de prédateur. L’animal intéresse au plus haut point un richissime truand qui propose à quelques clients fortunés des chasses mémorables contre des sommes colossales. Il se met en tête de capturer le panthigre. De son côté, Deckard, le fils du savant et ardent militant de la cause animale « naturelle », se retrouve bien malgré lui en compagnie de l’animal à la suite d’une tentative de vol avortée. En compagnie d’une jeune orpheline web-reporter, il décide dans un projet fou d’emporter la chimère dans un endroit secret appelé le sanctuaire…
Animaux disparus, robots, personnage appelé Deckard… Pas besoin d’une grande imagination pour comprendre de quel roman l’auteur a pu s’inspirer. Par contre, la comparaison s’arrête ici, Le jardin des chimères n’a rien à voir avec Blade Runner. Johan Heliot imagine un monde où les animaux auraient disparu, ce qui n’a rien d’utopiste lorsqu’on sait que certains scientifiques estiment que la moitié des espèces vivantes pourraient s’éteindre d’ici 2100.
Qu’il s’agisse de Tania, la jeune fille orpheline, de son parrain qui vit perdu dans un no man’s land, de Deckard, du chasseur Nemrod ou du truand, les protagonistes sont attachants et bien troussés. Le roman par son style d’écriture se destine toutefois plutôt à un public jeune.
Je remercie les éditions ScriNéo pour leur confiance.
Le jardin des chimères - Éditions ScriNéo - Janvier 2022, 18,90 €