Messiah complex T1

Fin du 25ème siècle, l’humanité a étendu son empire à travers le cosmos. 80% de sa population est constituée de non-citoyens. Au cœur d’une société décadente, où luxure et répression caractérisent le pouvoir en place, ces non-citoyens travaillent dur pour une vie de misère. Certains noient leurs désillusions dans l’alcool. D’autres fuient leur sort, en fuguant la nuit. D’autres encore résistent en secret. Mais qu’ils résident sur la planète Edesse, sur Marsaye ou sur Mars, tous n’attendent qu’une chose : l’arrivée du messie qui les délivrera. Depuis peu, l’oracle a révélé son nom : Miranda Fisher. La Nouvelle Rome complote déjà pour l’attirer dans son sillage. La résistance accuse une longueur de retard et organise une mission de secours en urgence, sur la Nouvelle Rome.

L’idée d’un péplum futuriste fonctionne à merveille. L’empereur a toutes les manies d’un certain Commode dans le film Gladiator, Constantin est quant à lui le portrait typique du fils paresseux « né avec une petite cuillère d’argent dans la bouche ». Tout, autour d’eux, n’est que complot et domination. L’armée veille, contrôle et punit. D’un point de vue architectural, on sent bien que le dessinateur Eduardo Ocaña a étudié l’architecture à l’université. L’influence des grands palais de ce monde est évidente. Ceux de Rome, bien sûr, mais aussi l’Alhambra ou encore ces grandes architectures des cités modernes, comme à Sydney. Pour les zones non-citoyennes, l’atmosphère de banlieue malsaine ou de taudis fonctionne idéalement. A vrai dire, si parfois l’attitude des personnages n’est pas toujours évidente, le cadre dans lequel ils évoluent nous en dit beaucoup sur leur état d’esprit. Un parallèle qui fonctionne plutôt bien. Attendons maintenant de voir la suite de ce space opera pour vous en dire plus !

Titre : Messiah complex – tome 1 – Les enfants du destin

Editeur : Les Humanoïdes associés

Scénario : Alex de Campi

Dessin : Eduardo Ocaña

Couleurs : Orellana et Llovet

Nb de pages : 48

Dépôt légal : octobre 2006