Xéna, la princesse guerrière

Soumis par Véronique De Laet le jeu, 20/08/2015 - 06:00

Une création de John Schulian et Robert Tapert

(1995-2001)

Distribution : Lucy Lawless (Xéna), Renese O’Connor (Gabrielle)

A l'époque des Dieux de la mythologie, des Seigneurs de la guerre et des Rois de légende,

Un pays en plein désordre demandait un héros.

Alors survint Xéna, une prestigieuse princesse issue du cœur des batailles.

Combat. Passion. Danger. Par son courage, Xéna changera la face du monde.

Amphipolis, village de Xéna, est attaqué par la bande de bandits de Cortese. Xéna n’est pas une perdante et elle entraîne les villageois à se battre pour défendre leurs biens. Et la bataille suivante est une victoire pour Amphipolis. Une victoire amère avec de nombreux morts dont Lyceus, le frère cadet de Xéna.

Peu reconnaissant, le village chasse Xéna qui erre avec son armée dans les terres autour d’Amphipolis et élimine tous les vauriens.

Mais celle qui est devenue la « princesse guerrière » se laisse dépasser par ses propres démons et bientôt ne se bat que pour le goût du pouvoir et de la castagne.

Après sa rencontre avec une magicienne qui croit en elle, Xéna reprend un peu le dessus mais les soldats de Jules César tuent M’Lila et la colère destructrice de Xéna devient incontrôlable.

Hercule montre à Xéna combien elle est devenue un monstre aux yeux des autres. Xéna prend conscience qu’elle doit non seulement se battre contre tous les monstres mais aussi contre ses démons intérieurs.

Pour l’aider, Xéna rencontre une barde, Gabrielle qui va être son ange gardien... et plus si affinités.

L’arme préférée de Xéna est un cerceau de métal du nom de chakram dont elle n’hésite pas à faire usage en plus de ses capacités de combat au corps à corps.

Comme toujours, la vie de Xéna va être remplie de rencontres soit agréables soit franchement hostiles. Son combat pour le bien de tous cheminera en parallèle avec son combat personnel contre sa tendance à la destruction.

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Xéna est née dans la série « Hercule » où elle apparaissait dans trois épisodes. L’équipe de production a décidé de lui donner sa chance et sa série.

Depuis longtemps (mais surtout dans les comics comme Wonder Woman), c’est bien la première femme qui a réussit à convaincre le public dans un rôle plutôt masculin, celui de héros fantastique.

La trame en est très classique tous au long des 134 épisodes : le Bien contre le Mal avec des combats spectaculaires et sportifs contre toutes sortes de monstres dignes des contes d’enfants – sorcières, dragons, bêtes féroces, mages, dieux grecs...

Le petit plus de Xéna comme d’Hercule est probablement dans la touche d’humour et de distance qui laisse une part de plaisir aux adultes, qui ne sont pas la cible première de ces séries.

Un aspect culturel intéressant est la pioche incroyable que les auteurs ont fait dans le cœur de la mythologie gréco-romaine voire de l’Histoire de cette période : de Caligula aux Centaures, des Cyclopes à Pandore, Titans ou Amazones, tous les poncifs que les élèves de grec ancien et de latin ont connu autrefois par cœur ont un rôle, généralement, assez fidèle au modèle original. Avec un bémol sur la ligne du temps qui a mélangé Homère (IXe siècle avant J-C) et Jules César (Ie siècle avant JC) tout comme les événements historiques et mythologiques.

D’un autre côté, les producteurs n’ont pas manqué d’audace en incluant Gabrielle dans la série. Les adultes y ont tous compris l’allusion à l’homosexualité féminine qui lie nos deux héroïnes. Tout comme les fillettes et les jeunes filles concernées par une attirance mutuelle. Mais dans l’Amérique profonde et rétrograde, même une allusion aussi peu illustrée en images n’a pas dû être du goût de tous...

Mais il faut souligner que le texte anglais incluait des mots d’amour entre les deux héroïnes et que le doublage français a dévié ceux-ci en phrases anodines.

Concluons donc en donnant deux bons points à Xéna : un pour l’aspect culturel du monde antique et l’autre pour l’intégration des minorités sexuelles.