Tombe (La)

Jack le Réparateur est très spécial, puisqu’il s’occupe exclusivement de réparer les torts subis par des victimes, lorsque la police ou la justice sont impuissantes. Ses résultats sont exceptionnels mais ses méthodes très musclées voire violentes ont entraîné le départ de Gia, seule femme qu’il ait jamais aimée. C’est donc avec joie qu’il reçoit un appel de la jeune femme dont une parente a disparu. La police se désintéresse de l’affaire et Jack y voit un moyen de renouer malgré la situation délicate.

Mais Jack a une mission prioritaire (et très bien payée) proposée par Kusum Bahkti, un employé indien de l’ONU : retrouver le collier de sa grand-mère qui s’est fait agressé. Jack y voit une affaire simple mais il s’étonne d’apprendre que le collier est constitué d’un simple morceau d’acier. Sans le savoir, Jack vient de mettre les pieds dans un complot sordide, que son entêtement pousse à affronter quitte à prendre tous les risques.

L’intrigue de La Tombe repose sur les déités indiennes et plus particulièrement la sombre Kali. Ces éléments ne sont pas particulièrement originaux mais le roman est sorti en 1984. L’enquête est bien ficelée mais ne recèle pas réellement de surprises, le thème de la vengeance familiale tel qu’il est présenté ayant été souvent exploité. L’action est présente et les retournements de situation nombreux, même s’ils restent assez prévisibles.

Bien que traitant d’une histoire horrible, le récit n’est pas effrayant et le suspense assez faible. Le héros est un homme plutôt sympathique même si des doutes persistent sur la moralité de ses actions. Jack demeure en effet typiquement américain dans son rapport à la justice et à l’individualisme. Les personnages sont bien campés même si, là encore, aucun d’eux n’est véritablement original. La Tombe est un récit qui se lit sans déplaisir, mais qui n’apporte rien de particulier au genre.

La Tombe par F. Paul Wilson, traduction de Claire Kreutzberger, couverture de Larry Rostant, Milady