13 balles dans la peau

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Vous en avez plus qu’assez des vampires habillés comme des princes, séducteurs et d’une politesse irréprochable. Bref, des dandys aux dents acérées ?

Si oui, suivez-moi, mais avant, jetez un coup d’œil sur le marque-page.

Une pub sur la BD de 30 jours de nuit. Ça donne déjà un avant-goût de ce qui nous attend.

Une bourgade perdue au milieu de nul part.

Une femme-flic dont la carrière se résume à ramasser les corps le samedi soir après les fermetures des discothèques. Un simple contrôle d’alcoolémie et sa vie bascule.

Qui peut croire à l’existence d’une chose tant qu’il ne l’a pas rencontrée ?

Confrontée bien malgré elle à des semi-morts et des vampires de haute voltige, elle devra entrouvrir les portes de l’enfer pour mener à bien sa mission.

Et surtout et bien entendu, sauver sa peau.

Histoire de corser un peu l’affaire, un agent du FBI, celui qui sait tout et ne veut rien dire, aussi sympathique qu’une porte de prison, l’a choisie, elle et pas une autre.

Accrochez-vous bien ! Ça secoue.

Vous avez vu le film « 30 jours de nuit » et vous avez aimé.

Alors, soyez les bienvenus.

Pas de répit pour les vivants et aucune pitié entre les protagonistes.

L’auteur relance le mythe des vampires en introduisant des idées neuves sur le sujet.

D’ailleurs très intéressantes et en même temps très déroutantes. Je ne peux malheureusement pas m’étendre sur le sujet sans dévoiler une partie de l’intrigue ce qui nuirait à votre plaisir de lire ce roman.

J’ai aimé ce côté « hors des sentiers battus ». Une femme, simple policière de la route. Pas une bimbo ni une super flic ultra intelligente avec une batterie de diplômes à faire pâlir d’envie Einstein (pas Franck, Albert, pff…).

Elle est homo et l’affirme. Vous imaginez sans peine la difficulté qu’elle endure à se faire accepter des autres.
_Surtout qu’elle travaille dans un milieu pas très réputé pour intégrer ce genre d’idée.
_Quoique les autres... ?

Sa compagne est une artiste-peintre rejetée par sa famille pour sa « déviance » sexuelle.

Les vampires sont craspec à souhait. Leurs séides sont plus trouillards qu’autre chose, mais demeurent extrêmement redoutables en groupe.

Non, vraiment, je n’ai rien à redire. J’ai passé un agréable moment entrecoupé de quelques frayeurs bien à propos.

Les héros sont contradictoires, mais complémentaires.

Ils ont une réflexion sur le sujet, la mort et comment l’appréhender bien à eux.

Et de leur côté, les vampires ne se posent pas autant de questions existentielles. Se gaver de sang pour mieux se reproduire.

Tel est leur leitmotiv.

13 balles dans la peau par David Wellington, traduit Marie-Aude Matignon, illustration de Kyle Kolker, Editions Milady

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