Mondes du Si (Les)
Stanley Weinbaum (1900-1935) restera avant tout l’auteur de "A Martian Odyssey", l’une des meilleures nouvelles de SF de tous les temps, parue dans "Wonder Stories" en 1934. Auteur de la mythique génération pulp, il n’eut pas le temps de donner la mesure de son talent, et mourut bien trop jeune, après n’avoir donné qu’un seul roman, "The Black flame". Les nouvelles que voici sont fort amusantes. Elles opposent, par trois fois, le génial et excentrique professeur van Manderpootz, plus que mégalomane, à son ancien élève Dixon Wells, éternel amoureux et toujours en retard. Trois inventions "merveilleuses", le subjonctiviseur (qui imagine ce qui ce serait passé si…, machine uchronique par excellence) et l’idéalisateur (qui crée une image idéale… de la femme, par exemple) et l’attitiniseur (qui permet de voir dans les yeux d’autrui) tournent à chaque fois à la catastrophe. La dernière nouvelle est particulièrement remarquable : comment le monde est-il vu par un génie, par un simple ingénieur, par un domestique, puis par… une mouche.
Trois nouvelles divertissantes donc, mais qui n’ajoutent rien à la gloire de leur auteur.
Stanley G. WEINBAUM, Les Mondes du Si , Éditions Recto-Verso, coll. Ides… et Autres