Voie Verne (La)
Dans un proche futur dystopique et cyberpunk, où les multinationales ont pris le contrôle des villes, où les livres papier ont quasiment disparu à cause de la nécessité de préserver le papier et où une panne a fait disparaître l’essentiel des mémoires enregistrées, un journaliste, dont nous apprendrons assez rapidement qu’il est en fait Jules Verne dont la vie a été prolongée par l’admiration de ses fans, en voie d’extinction, se présente comme précepteur au domicile d’une richissime industrielle dont, peut-être, le fils autiste pourrait lui permettre de remettre son œuvre en vedette...
Ce roman mélangeant techniques de pointe, dystopie et une théorie spiritualiste plus ou moins cohérente, j’avoue que je n’ai pas vraiment pu y adhérer, malgré son intérêt. Si le monde était tel...
Mais l’histoire, en dehors de ces théories spiritualistes, n’en est pas moins intéressante. L’univers mental de Gabriel, le gamin autiste, et son personnage sont remarquablement construits, tout comme l’est l’histoire elle-même, celle du Projet Verne pour remettre au goût du public, dans cet avenir possible, l’œuvre de Jules Verne. Un peu de suspension d’incrédulité est nécessaire.
La voie Verne, de Jacques Martel, Mnémos 2019, 319 p., 20€, ISBN 978-2-35408-704-3