Voeux 2011

Une année après l’autre, cultiver l’espérance avec lucidité. C’est la bonne résolution que je m’efforce de tenir, année après année, avec l’aide de la lecture pour visiter d’autres espaces-temps, d’autres territoires et ainsi oublier mes déconvenues. Quand la lecture s’avère décevante, il reste l’espoir d’un éclat de rire d’enfant pour enchanter la grisaille. Bon, comme tous les ans, pas de quoi être résolument optimiste.

Reste des traces de rêves des rencontres de 2010 pour affronter l’année qui vient.

Côté lecture, l’année 2010 a apporté son lot de rêves et de déconvenues.
Je ne lis exclusivement aucun genre en particulier même si j’ai un penchant certain pour la littérature qui déborde de la réalité pour l’agrandir. Et heureusement car j’ai compensé les déceptions en allant voir ailleurs.

Cette année, j’ai lu finalement assez peu de science-fiction et de fantastique. Je l’ai souvent retrouvé hors des collections dévouées au genre.

Ainsi j’ai découvert avec émotion "Au nord du monde" de Marcel Theroux aux éditions Plon, collection Feux croisés. Dans la même collection, "Un bûcher sous la neige" de Suzanne Fletcher m’a apporté plus d’émotions fantastiques que les séries de fantasy.

J’ai apprécié le retour de Robin Hobb en ses territoires des aventuriers de la mer, même si le morcelage de l’édition française casse le rythme de la lecture.

Du côté de la science-fiction, j’ai lu la suite de "Déluge" de Stephen Baxter, "Arche" et j’ai marché dans l’aventure... Si bien que les aléas climatiques de ces derniers jours me semblent vraiment anodins. Dans la série "catastrophe", j’ai lu avec plaisir pour la tendresse malgré le chaos "En un monde parfait" de Laura Kasischke.

Du côté des séries, je découvre "Fringe" ces derniers jours de l’année et j’apprécie vraiment. Longtemps qu’une série télé ne m’avait pas intéressée comme cela.


Cette année, mon grand plaisir a été de retrouver Antoine Volodine lui-même à travers "Ecrivains", Manuela Draeger, une des voix de Volodine à travers "Onze songes de suie" et c’est celui là que je préfère. Bien sûr, l’autre voix Lutz Bassmann avec "Les aigles puent" a été l’une de mes émotions de lecture. Antoine Volodine, c’est grâce à la science-fiction et aux éditions Denoël que je l’ai découvert. Comme quoi la littérature sans oeillères, sans classifications fermées, c’est bien pour aller ailleurs.
Cette année 2010, j’ai songé aux plaisirs que devaient éprouver les plus jeunes à découvrir Robert Silverberg et son "Valentin de Majipoor" et surtout "Le chant de la terre" de Michael Coney avec ses aleas pistes du temps. J’attends d’avoir le temps de les relire.

Pour cette fin d’année, je m’efforce de terminer "Le vaisseau ardent" de Jean-Claude Marguerite (Denoël) et j’ai du mal. Parce que le récit est très inégal. Mais les moments passionnants vous gardent captifs. Et puis je veux finir l’année avec les mots de Ian Mac Donald avec "Le fleuve des dieux". J’avais tant apprécié "état de rêve" lu en 1988 et jamais oublié. J’ai apprécié aussi "Roi du matin, Reine du jour" dans la lignée des romans de Robert Holdstock.

Et j’attends l’année prochaine avec l’espoir que les prix des livres ne s’envoleront pas parce qu’en France, les bibliothèques de ma région investissent peu dans la science-fiction, la fantasy à la rigueur, mais souvent à l’eau de rose, ou au sang de dragon. Je ne sais pas comment ça se passe ailleurs.

Dans l’attente de grandes émotions de lectures, bonne année à tous.
Côté musical, essayez donc Timber Timbre dans son album éponyme, vous serez dans une autre réalité tout de suite !

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