Voeux 2011

Bonjour,

C’est rare que je sorte le désintégrateur, mais en cette fin d’année 2010 c’est justifié.

2010 est une année moyenne. Tout au plus une année de transition. J’ai trouvé que les éditeurs devenaient de plus en plus frileux en ne sortant que de la fantasy ou de la bit-lit, à tel point que le lecteur commence à saturer dans ces genres. Certains éditeurs piquent du nez alors que quelques petits trouvent leur rythme de croisière en nous sortant des longues nouvelles ou des courts romans. Et dans ceux-ci on trouve parfois des perles. Quand au grands éditeurs, et bien... un peu plus d’aventure, de dépaysement, d’intrigues, de grands espaces et un peu moins de masturbation intellectuelle accrocheront les lecteurs et relanceront les ventes. A force d’être trop frileux, on en est réduit à ne presque plus rien publier.

Et puis il y a ces livres ou cycles qui n’ont rien à voir avec l’imaginaire (quatuor et autres joyeusetés), mais qu’on essaie à tout prix de nous imposer, et qui ne sont appréciés que par quelques aficionados qui ne représentent pas les lecteurs. Il y a aussi ces romans qui ne contiennent qu’une seule idée, tirée en longueur sur 400 ou 500 pages et qui ne donne pas envie de terminer la lecture du livre. A croire que l’imagination est aux abonnés absents, ou que les directeurs de collections ne sont plus capables de faire les bons choix littéraires.

En livre je suis un peu resté sur ma faim en 2010. Curieusement c’est "La guerre tranquille" de Paul McAuley édité chez Bragelonne qui m’a le plus marqué. Quelques très bonnes rééditions concernant des livres de l’âge d’or de la science-fiction ont agrémenté l’année (Williamson, Heinlein, Vance, etc.). Mais certains classiques ou cycles n’ont toujours pas été réédités (E.E. Doc Smith). Quelques bons essais ont été publiés mais restent trop confidentiels. Dans l’ensemble les auteurs devraient davantage prendre exemple sur la bande dessinée qui foisonne de bonnes idées.


En film je donnerai une mention toute particulière aux Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec, tirées d’une BD de Tardi. Film d’aventure, film fantastique, voilà un agréable Indiana Jones en jupon, qui a débarqué sur nos écrans et qui a apporté une certaine fraîcheur. Et Avatar ? Et bien ce n’est que des effets spéciaux. L’histoire, elle, est restée au vestiaire, donc pas la peine d’en parler.

Et les séries ? Stargate Universe n’est pas une réussite et ne sera pas reconduit comme l’était SG-1 et Atlantis. V manque d’intrigues. Les histoires de vampire lassent... Clark Kent ne vole toujours pas. Wait and See.

Pour 2011, je souhaite qu’il y a un peu plus de science-fiction et un peu moins de fantasy. Je souhaite que les livres correspondent bien au genre acheté par les lecteurs. Mais surtout que les éditeurs sortent de leur frilosité en nous proposant des livres qui nous donnent envie de rêver, de lire et de relire.

Et pour Phénix, je souhaite que le magasine continue à explorer le domaine de l’imaginaire et que le nombre de lecteurs soit croissant. Je fais le voeux de voir un jour Phénix sur FaceBook.

Voilà, j’ai rengainé la pétoire. Et comme je suis de nature optimiste, je crois vraiment que les éditeurs vont réagir positivement.

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