Voeux 2010 : Channe


J’espère que cette année 2009 sera une exception dans ma vie de lectrice. Je pourrais dire dans ma vie tout simplement. Comment disait la reine Elisabeth II d’Angleterre, « annus horribilis ». Et bien, ça aura été à peu près ça toute l’année pour la lecture comme pour le reste sauf quelques heureuses exceptions. Peut-être est ce du à ma personne après tout. Mais j’ai bien failli me promettre de ne plus jamais lire un titre présenté avec enthousiasme dans une collection de fantasy. A part Robin Hobb à laquelle je reste fidèle, même si le cycle "Le soldat chamane" ne m’enthousiasme pas autant que mes lectures précédentes de l’auteur. A la décharge de Robin Hobb, cette furieuse et détestable manie de me couper la lecture dans mon élan toutes les 280 pages. C’est frustrant. Faut se remettre dans le bain à chaque fois.

J’ai apprécié la fin du voyage avec James Clemens et son cycle "Les bannis et les proscrits". Je l’ai retrouvé chaque fois avec plaisir. Je conseille à tous les amateurs de fantasy de le retrouver dans la collection "Milady". J’ai découvert "Le dit du sang" de Pamela Freeman et j’espère que la suite sera à la hauteur du premier ne voulant pas revivre le désappointement vécu avec Patricia Briggs et le cycle "Le corbeau". Même précaution avec "Légendes du Pays" de Steve Cockayne. J’ai apprécié la dérive temporelle de Ian McDonald avec "Roi du matin, Reine du jour".

Autant de pas évoquer mes déceptions, en août dernier, confinée pour raison de santé, j’ai regardé ma pile à lire avec méfiance.

Pierre Bordage fut l’un de mes consolateurs avec la suite de "La fraternité du Panca".

J’ai envié ceux qui avaient la chance de découvrir le cycle de Michael Coney, "Le chant de la terre" me faisant voyager sur les aléapistes du temps.

Je me suis dit que je n’allais plus lire que de la science-fiction pure et dure, moi qui n’aime pas les étiquettes et apprécie les métissages.

Quand je pense à la chance de ceux qui découvrent Robert Holdstock grâce à la réédition de l’intégrale de "La forêt des Mythagos", j’aimerais bien remonter le temps de cette découverte. Bon, pour Robert Holdstock, c’est encore une disparition foudroyante de plus. Je vous le dis, l’année 2009, c’était pas une bonne année. Entre Ballard, Farmer et pour finir Robert Holdstock, Louise Cooper et Pierre Bottero, ainsi qu’une hécatombe, côté auteurs de polars... Je n’ose plus ouvrir les sites des journaux.

Pour les émotions fortes, mais positives, en lisant "La route" de Cormac McCarthy, j’ai vraiment été bousculée. C’est la vraie émotion de l’année avec ma relecture d’Antoine Volodine. Au propos de Volodine, je viens d’acheter "Macau" et je suis assurée d’un voyage hors norme. Je conseille l’écoute de "Vociférations" cantopéra né de la collaboration des mots de Volodine et de la musique de Denis Frajerman.

Je ne suis pas allée au cinéma pour ne pas aggraver mes dépenses en carbone pour la planète... Je n’oublie pas le livre de Kim Stanley Robinson "60 jours et après", en pleine actualité avec le sommet de Copenhague.

Heureusement, non pas pour éviter la déprime, mais pour avoir des moments de lecture intenses, on peut compter sur les gars du Nord pour les polars. Entre Arnaldur Indridasson et quelques autres, j’ai pu me laisser aller à ma mélancolie.

Pour Noël, je vais m’offrir l’intégrale de Robert Charles Wilson, suivant les conseils du site. J’en rêve. Et j’envisage de relire et de compléter le cycle de Iain Banks "Culture".

Positivons en envisageant l’année 2010.

Et si quelqu’un a un conseil de lecture qui pourrait me redonner le moral, qu’il n’hésite pas.

Joyeux an futur à tous ! "Quand m’aime !"

Sections: