Vindicta
Non, je ne veux pas résumer moi-même, j’ai trop peur d’en dire de trop, de spoiler un bouquin de fou, tant pour les personnages que pour l’auteur.
Un braquage sous haute tension
« On entre, on prend le fric, on ressort. Personne ne sera blessé ».
Leur plan est sans risque. Le bijoutier ne portera pas plainte pour le vol car son argent est d'origine illégale. Damien, Élie, Audrey et Driss s'imaginent avoir trouvé la réponse miracle à tous leurs problèmes.
Un flic en chute libre
Fraîchement muté dans un groupe de surveillance, Olivier est loin d'imaginer que la planque qu'on lui a assignée fera de lui le témoin clé d'un cyclone meurtrier, dans le sillage d'un tueur glacial et méthodique que rien ne semble pouvoir arrêter. Des déserts du Moyen-Orient aux villes sombres et silencieuses du territoire français, quand la vindicte est en marche, plus rien ne peut vous sauver.
Une trace haletante secouée de fausses pistes
Pur instrument de torture et de mort, il n'a pas de nom, pas de visage, l'habitude de tuer et un cimetière de cadavres derrière lui. Mais dans cette affaire, pas de contrat. Cette fois-ci pour lui : c'est personnel.
3 après-midis dans un canapé à dévorer les pages, une à une quand même, pour faire durer le plaisir. Pas celui du monstre qui torture, enfin, pas dans ma tête. Je vis le récit au travers des yeux d’Olivier, le policier qui s’en veut de ne pas avoir agi, de ne pas avoir emmerdé son supérieur et culpabilise car, s’il avait bougé, l’enfant n’aurait pas été écrasée par les braqueurs en fuite après avoir dérapé dans la bijouterie.
Culpabilité, vengeance, folie, amour sans limite, on pourrait résumer ainsi, mais il faut ajouter aussi un camion-citerne d’hémoglobine. C’est cruel, vicieux, mais sans note de fantastique. Donc au choix, c’est pire parce qu’acte d’un être « humain » ou moins insupportable, parce qu’un « humain », ça peut se combattre.
En tout cas, c’est un page-turner garanti, 6 à 7 heures d’une lecture en mode go-fast, avec l’impression volatile qu’on est plus avancé que les policiers avant de découvrir que l’on a pris un mauvais chemin.
En même pas dix romans derrière lui, Cédric Sire (voir interview pour connaitre la raison du changement de nom) a taillé sa plume en la trempant dans les côtés les plus noirs de l’homme, dans le sang le plus rouge et dans le bleu de l’espoir qui reste quand même encore présent, bien caché quelquefois.
Bleu, blanc, noir, le nouveau drapeau d’un auteur qui doit encore avoir sous le talon de quoi nous faire voir en rose notre vie bien tranquille.
Vindicta par Cédric Sire, Métropolis