Vanishing on 7th street (l'Empire des ombres)
De Brad Anderson (qui nous a gratifié entre autres du terrible « Le Machiniste » en 2004) avec Hayden Christensen, Thandie Newton et John Leguizamo (l’incomparable et crapuleux mais si désespéré Vinnie de « Summer of Sam » de Spike Lee, autre grand film dont la chronique viendra certainement un jour prochain...)
La ville de Détroit est déserte pour une raison inexplicable.
Une coupure d’électricité survient dans un cinéma et un employé, Paul, (John Leguizamo) se retrouve seul dans la pénombre, arpentant les couloirs à la recherche d’autres êtres vivants...
Une kiné, Rosemary, (Thandie Newton) va fumer une cigarette à l’extérieur de l’hôpital où elle travaille, l’électricité se coupe, des cris se font entendre et puis plus rien...elle est seule...
Un jeune journaliste, Luke, (Hayden Christensen) se réveille chez lui après avoir attendu sa copine toute la nuit, se rend au studio où il travaille et le trouve désert… pas moyen de trouver âme qui vive...
Le plus absurde dans tout ça est que les gens disparaissent laissant leurs effets personnels, vêtements, chaussures, lunettes en petit tas, comme pour marquer l’endroit où ils ont disparus.
Luke se dirige vers le seul point illuminé de la ville, un bar qui continue à diffuser du jazz dans l’obscurité grâce à un générateur antédiluvien, bientôt suivi par Rosemary. Ils y rencontrent James, (Jacob Latimore) un jeune garçon qui attend que sa mère revienne des ténèbres environnant le bâtiment. Ils cherchent ensemble à comprendre ce qui se passe, mais une chose est sûre, le soleil se lève de plus en plus tard sur Detroit et se couche de plus en plus tôt. Tout le monde a vu ses ombres qui rampent sur les murs, profitant de l’obscurité pour se glisser au plus près des survivants pour tenter de leur faire perdre la tête par des mirages.
Ils récupèrent Paul gisant dans un abribus, blessé et qui semble avoir perdu la tête. Il se met à parler de l’île de Roanoke où un navire accosta pour ravitailler la colonie mais ne trouva plus âme qui vive à part des vêtements épars dans les rues et les maisons et du bétail laissé à lui-même...un seul mot était gravé sur un tronc d’arbre : Croatoan.
Il faut ajouter que la BO de ce film est un vrai bijou, nostalgique et plein de douceur, rassemblant Forever (The Marvelettes), Have you ever Loved Someone (The Vocaleers), Keep on Loving You (Ella & Buddy Johnson), So Tenderly (The Mystics) pour les amateurs de oldies...
La séquence de fin est tout simplement magnifique, imprévisible, car finalement les héros découvrent que quelque chose de plus important que la force ou l’ingéniosité peut les sauver....
L’empire des ombres
De Brad Anderson
Avec Hayden Christensen, Thandie Newton et John Leguizamo
Sorti le 1 juin 2011 – direct en DVD
Durée 1h31