Larmes étaient leur pardon (Les)

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Et si demain l’on trouvait un vaccin contre le sida ?
Quelle aubaine me direz-vous. Et quelle aubaine pour ces millions de malheureux qui souffrent tous les jours de cette terrible épidémie.
Et c’est exactement ce qu’ont découvert des scientifiques. Une piste plus que prometteuse afin d’éradiquer ce fléau qui ronge notre société. Seulement, le miracle provient du foie d’un dugong. Ce dugong est une espèce classée officiellement disparue. Tous les espoirs fondent comme neige au soleil.

Chris, un aventurier, croit encore au miracle. Reste-t-il quelque part dans ce monde un dugong qui aurait échappé au massacre ?
En tout cas, Chris y croit dur comme fer. Aidé par la belle Amélie, il tente le tout pour le tout et se rend aux confins de la civilisation. Là où les braconniers, les trafiquants de toutes sortes, des chercheurs pas perdus, mais bien égarés et des rebelles aux idées quelque peu réfractaires à la civilisation.
Ils vont s’enfoncer au plus profond de la nature la plus sauvage. Celle qui tente tant bien que mal de survivre aux assauts incessants de cet homme toujours plus avide.

Véritable ode à la nature que nous offre là Marc Vassart. Quelle leçon d’humilité. Le genre de livre que l’on devrait distribuer à tous ces pollueurs qui n’ont cure de telle ou telle espèce d’animal.
Et ce qui est fabuleux de la part de Marc Vassart et qu’il ne s’est pas contenté de nous abreuver d’un discours écologique qui aurait la fâcheuse tendance à nous endormir, (comme beaucoup de discours d’ailleurs), non, il a construit cela en un roman d’aventures où se mêlent trafiquants, concurrents et nature sauvage, nous distillant avec précision et parcimonie des explications techniques qui en fait, deviennent passionnantes, car non rébarbatives. Et surtout, elles nous font peur. Si cela était vrai ? Si les anecdotes qui fourmillent dans ce roman sont réelles ? Alors, il est grand temps de réagir messieurs les pollueurs.

L’homme et j’en fais partie doit cesser de scier la branche sur laquelle il est assis.

Marc Vassart, Les larmes étaient leur pardon, illustration : Pierre Huber/Frank Vriens, 270 p., Le navire en pleine ville, collection Sous le vent

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