Chapelle électrique (La)


Un trajet en train, de nuit, par un temps fort chaud. On pense à un départ en vacances, mais Elodie, la fille Ferdinand Portet garde Titus tout contre elle. Titus, ourson en peluche de son état, veille sur elle et sur son rêve étonnant et effrayant.

Châteaunord est une ville fortifiée sous la coupe d’un tyran, Mazarane. _ Il a perdu sa petite fille Sarah, portrait jumeau d’Elodie.

Elodie erre dans un décor onirique entre réalité et rêve... au rythme des wagons sur les rails.

Rêve ou réalité ou interprétation onirique d’une moche vérité, tout est possible...

L’auteur a envoyé son livre de sa propre initiative à Phénix, annonçant dès le départ -et je le cite- “une oeuvre de littérature fantastique qui laisse une grande liberté d’interprétation au lecteur”.

J’ai longtemps hésité à écrire cette critique.

L’écriture est belle et bien maîtrisée d’un point de vue de la langue. L’auteur a été professeur de français et cela se lit.

Il crée des images fort jolies comme “Un jour exorcisé” et d’autres associations d’idées.

On hésite sans fin entre rêve et cauchemar avec un final qui semble, à tort, tout remettre dans la “normalité”.

De ci, de là, quelques rares incohérences comme entre les pages 43 où les voyageurs sont sans bagage mais qui en page 44 mettent le nez dans leur valise.

Mais un rêve est pas définition sans cohérence... Alors, jugement facile...

Même le titre de l’ouvrage est celui que l’on trouve sur une voiture de Luna Park comme il y en a plein sur les champs de foires : un lieu de lumière et de rêve pour les enfants, petits et grands.

A la fin de la lecture, on reste un peu pantois, à hésiter, à chercher le fil rouge. C’est en parlant du livre à Hélène que j’ai trouvé mon interprétation : celui d’une enfant qui mêle de violents souvenirs de guerre à sa nouvelle réalité de réfugiée. Qui se réapproprie un passé trop dur par le rêve, histoire, elle, de ne pas faire comme son père, qui “ne se souvient de rien”.

Troublant...

Edité chez un petit éditeur, le livre pèche un peu par sa mise en page et la qualité du papier.

Vous pouvez le consulter sur le blog Chloé des Lys et le commander via votre libraire ou les magasins en ligne...

La chapelle électrique, Nicolas Vander Straeten, 2006, éditions Chloé des Lys, couverture de Michel Ciparisse.

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