Usurpateur (L')

Dans la petite ville de Larvik, à deux pas de la maison de l’inspecteur Wisting, un homme mort depuis quatre mois est retrouvé chez lui, devant sa télé allumée. La fille de l’enquêteur, Line, décide d’écrire un article sur ce voisin disparu dans l’indifférence générale en pleine période des fêtes. Pendant ce temps, Wisting apprend la découverte d’un autre cadavre dans une forêt de sapins avec, dans la poche, un papier portant les empreintes d’un tueur en série recherché par le FBI. À quelques jours de Noël, par moins quinze et sous la neige, s’engage une des plus incroyables chasses à l’homme que la Norvège ait connues...

Ce qui est intéressant avec les polars nordiques, c’est que souvent (toujours ?) cela se passe dans des contrées enneigées. Le souci avec les polars nordiques, c’est que j’ai un mal fou à retenir tous les noms des protagonistes.

Ce roman de Jorn Lier Horst ne déroge pas à ces règles.

Nous entrons dans le vif du sujet avec la découverte d’un premier corps, celui d’un homme mort seul dans l’indifférence générale. On se demande souvent comment est-il possible à notre époque, dans une petite bourgade où tout le monde se côtoie et se connaît, qu’un vieil homme puisse s’éteindre sans que personne ne semble s’en apercevoir et que son corps reste ainsi  durant plusieurs mois ?  Je l’ai vécu, l’un de mes locataires est mort dans ces circonstances, cela m’a travaillé et me travaille encore.

Line Wisting, journaliste, s’émeut de cette affaire et se lance dans l’enquête afin de rédiger un article sur la solitude, sur cet homme qui fut l’un de ses voisins, parti sans éveiller l’inquiétude ni de ses proches ni de ses connaissances.

Son père inspecteur de police est quant à lui confronté à une affaire criminelle bien étrange. Là encore un  corps est retrouvé après des mois passés dans la nature.  Cette coïncidence ne manque pas de nous faire dire que tout ceci sera inévitablement lié, mais comment ?

Nous assistons dès lors à 2 enquêtes palpitantes, pleines de rebondissements et le grand plaisir du lecteur est bien entendu de traquer lui aussi l’usurpateur et de découvrir son identité avant le dénouement.

J’avoue que moi qui suis lassée des romans policiers car j’en  trouve la mécanique toujours banale, j’ai été emballée par ce récit fonctionnant comme des poupées russes, l’une ouverte on en découvre une autre et ainsi de suite. J’ai pris un grand plaisir à suivre ces affaires et à découvrir le meurtrier.

L’usurpateur par  Jørn Lier Horst aux éditions Folio policier,  ISBN 978-2-07-288424-5,  prix 8,50 €