Tron, l'héritage

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Le fils de Kevin Flynn est un adulte un peu déconnecté de la vie économique et plus à se lancer des défis. Mais un jour, Alan Bradley reçoit un message de Kevin Flynn, disparu dans le jeu « Tron » vingt ans auparavant. Sam Flynn décide de partir à la recherche de son père, entre dans la salle de jeux vidéos que tenait son père. Il retrouve la machine « Tron », veut entamer une partie en glissant sa pièce de monnaie. Celle-ci tombe et au sol, Sam trouve des traces suspectes. Il déplace la machine, découvre une porte secrète qui le mène au bureau mystérieux (et poussiéreux) d’où son père contrôlait « Tron » avant de se faire avaler.
Sam décide de retrouver son père et est propulsé dans la trame vidéo, lui pauvre « unité carbone » entouré de plein de « programmes ».


*

A vrai dire, plus de déceptions qu’autres choses.

D’abord, l’histoire est abracadabrante. Croire que Flynn vit depuis plus de 20 ans dans un jeu numérique, qu’il se nourrit (il parle de passer à table), qu’il y a de l’eau dans un petit bassin, que les « programmes » se font des soirées décadentes avec un maître de soirée qui ressemble à David Bowie au temps de Ziggy Stardust… Les incohérences sont nombreuses et jusqu’à la fin, où Sam ramène une unité « iso » sur la terre… Même le bureau secret de Kevin Flynn, bourré d’électronique, n’a pas vieilli en 30 ans et puis tout fonctionne nickel au premier effleurement.

C’est visuellement un peu tape-à-l’œil, mais très vite on déchante. Je l’ai vu en 3D et de ce côté-là, c’est un bel échec. A part une seule scène où on a l’impression de recevoir des objets en pleine poire, la 3D ne sert qu’à assombrir une image déjà beaucoup trop sombre sans les lunettes.


L’inconfort des lunettes est important : large bande noire en plastique sur les côtés, reflet sur le bord inférieur des verres, une ligne blanche. Au final, l’image est souvent aussi floue avec que sans les lunettes (j’ai regardé probablement la moitié du film sans, c’était mieux !). Les arrière-plans sont bâclés tant ils sont imprécis. On a vraiment l’impression ou que le film n’était pas destiné à la 3D (on est averti dès le début qu’une partie est bien en 2D et qu’on est prié de conserver les lunettes car c’est volontaire…), ou qu’ils n’ont pas eu le temps de peaufiner plus que l’image de focalisation du regard.

Les clins d’œil sont aussi nombreux (et peut-être pas volontaires) : Star Wars est passé par là. Les grandes capes qui donnent un air de Jedis, les couleurs des bandes fluo sur les costumes (ah là cela fait même « cheap ») orange pour les mauvais, blanches pour les bons (tiens vive les sabres-laser), une bataille sur un pont entre deux portes avec les héros qui risquent de tomber dans le vide et la plate-forme qui disparaît progressivement.


Beaucoup de scène sont tellement rapides qu’on ne voit quasi rien (ça évite de travailler le détail !!) et au final, les 3 autres personnes que j’accompagnais ont le même avis : nous n’avons absolument plus envie de revoir quelque chose en 3D et le côté créatif et époustouflant que « Tron » avait eu en 1982 fait plouf en 2011.

Tron, l’héritage

Réalisé par Joseph Kosinski

Avec Jeff Bridges, Garrett Hedlund, Olivia Wilde, Bruce Boxleitner , James Frain, Beau Garrett

Durée : 02h06

Sortie : 9 février 2011

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