Terreur sur la ligne
Danger immédiat
Ring
Punie par ses parents, Jill est privée de voiture et de sortie jusqu’à nouvel ordre. Elle est alors contrainte à faire du baby-sitting justement le soir même où tous ses amis se rendent à la grande fête de l’année. Son père la dépose devant la maison de ses employeurs d’un soir et repart, la laissant ainsi sans moyen de locomotion. Plus tard dans la soirée, elle commence à recevoir de mystérieux coups de fil qui se transforment rapidement en véritable harcèlement téléphonique. Chaque fois qu’elle décroche, une voix d’homme caverneuse lui suggère d’aller vérifier si les enfants vont bien. L’angoisse vire au cauchemar lorsque la jeune étudiante apprend par les policiers qu’elle a appelés, qu’ils ont enfin localisé les appels et que ceux-ci proviennent de l’intérieur même de l’immense maison sans laquelle elle se trouve.
Intrusion
Cette nouvelle version se contente de reprendre les 20 premières minutes du film d’origine et de rallonger la sauce au maximum. Autre époque, autres mœurs, la version de Simon West se présente, dans un 1er temps, sous la forme d’un thriller psychologique pour se transformer brutalement en film d’horreur mais pas franchement gore, Camilla Belle (qui interprète le rôle de la malheureuse Jill) portant quasiment tout le film sur ses épaules. L’intrigue est clairement scindée en deux. Il y a très peu de dialogues et encore moins d’action dans la 1ère heure du film. Par la suite, à partir du moment où le tueur psychopathe arrête d’harceler la pauvre baby-sitter avec ses coups de téléphone à répétition et passe enfin concrètement à l’attaque, cela tourne à une espèce de jeu du chat et de la souris infernal dans les différentes pièces de la vaste maison.
Lorsque Jill arrive dans la maison, les parents s’en vont en lui laissant les numéros de téléphone où elle peut les joindre en cas de besoin et ce après lui avoir précisé que les enfants étaient déjà endormis. Jill s’installe sur le canapé du salon en attendant que le temps passe. Elle ne va même pas voir dans la chambre des enfants, à quoi ils ressemblent et s’ils vont bien. Aucune baby-sitter, digne de ce nom, ne ferait cela. Ensuite, elle attend un long moment avant de visiter les lieux, d’allumer la télé ou encore de se plonger dans la révision de ses cours. Vu l’aspect hallucinant de l’immense maison dans laquelle elle se trouve pour la 1ère fois, il est impossible de comprendre ses réactions qui sont tout sauf naturelles. Dans ces conditions, le spectateur ne peut que très difficilement s’identifier à l’héroïne et quand il est clair que le tueur est enfin dans la maison, il est déjà bien trop tard pour que cette identification fonctionne. Elle a beau se démener pour rester en vie, le spectateur a “décroché” depuis longtemps devant les invraisemblances et les trous du scénario qui semblent d’ailleurs, en grande partie, dus à des coupes drastiques au moment du montage. La seule chose vraiment surprenante dans ce film est l’incroyable maison dans laquelle l’héroïne se retrouve piégée, de par son incroyable architecture (tant intérieure qu’extérieure) et son environnement. Il est clair que le succès de ce remake sera inscrit aux abonnés absents.
Josèphe Ghenzer
Terreur Sur La Ligne
Réalisation : Simon West
Avec : Camilla Belle, Brian Geraghty, Katie Cassidy, Clark Gregg
Sortie le 5 Juillet
Durée : 1 h 27