Ténèbres 2010

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Anthologie concoctée par deux briscarts du genre, Daniel Conrad et Benoit Domis. Pas d’intro ni de préface, dix nouvelles et un interview, c’est tout. Du texte seul, du texte avant tout. Auteurs divers, connus ou moins, anglo-saxons ou non.


Ca commence assez gore avec Le Seuil de Glynn Barrass, à la thématique plutôt originale : un groupe de tueurs à gages investit une villa isolée pour tuer un savant coupable d’avoir inventé une source d’énergie nuisant au commanditaire. L’ennui, c’est que ledit savant – fou bien sûr – ne maîtrise plus sa machine à inventer cette énergie. Les tueurs en feront les frais. Pas mal. La nouvelle d’Orson Scott Card (oui, c’est bien lui), Noël en Enfer, commence bien : un type se trouve à l’entrée de l’au-delà, pas assez bon pour parvenir au Paradis mais pas assez mauvais non plus pour aller en Enfer. Le voilà coincé. La suite déçoit un peu, mettant en scène un Saint-Nicolas improbable. Suivent des nouvelles inégales. Je retiens Coupe de Dena M.Martin, variation sur Edouard aux mains d’argent mâtinée du Journal d’un monstre de Mathesonj, assez réussi, ou le très amusant Terry et le loup-garou de William Peter Blatty (oui, l’auteur de L’Exorciste, d’où un long interview de cet humoriste converti à l’horreur). Les faucheurs de Jason Sanford fascinent assez, par la totale incompréhensibilité d’extraterrestres parallèles et meurtriers. Les deux derniers textes de Laird Long et d’Eugie Foster me paraissent plus faibles. De l’importance d’un grain de sable pour traverser le royaume des morts d’Aurélie Augier conte le périple d’un mort sur les rives du Styx : gentil. En conclusion, une anthologie fantastique sympa.

Ténèbres 2010, anthologie fantastique réunie par Benoit Domis, Editions Dreampress.com, Nancy 2010, ill. de couv. Lew Edwards, 192 p., 11 euros.

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Commentaires

Dans sa critique de Ténèbres 2010, Bruno Peeters réussit l’incomparable tour de force de ne pas dire un mot de ma nouvelle ("Les Morts avec les morts"). Mieux encore : tous les noms au sommaire sont cités, pas le mien. Que faut-il en conclure ? Je vous laisse juge. Pour moi, c’est carrément méprisant !
Jean-Pierre Planque

Il ne parle pas non plus du texte de Steve Rasnic Tem, pourtant excellent (et ce n’est pas parce que je l’ai traduit que je dis ça...)