Voyageur (Le)

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Alors que les arlequins, ces combattants dévoués à la protection des voyageurs se voient contraints d’abandonner leur quête par manque de matière première et reprendre leur vie quotidienne de simple humain, des jumeaux vont faire une entrée dans leur monde et bousculer ainsi leur train-train.

Ces deux voyageurs capables de s’extirper de leur corps charnel afin de voyager dans d’autres univers vont faire l’objet d’une chasse mémorable. L’un d’eux sera fait prisonnier par la tabula qui veut faire des expériences sur les voyages. Un arlequin volera au secours du second et sera contraint par ce dernier à intervenir pour sauver le frère des griffes de la tabula.

Ah que j’aime particulièrement ce genre de roman à l’action omniprésente. Qui entoure le lecteur dans un déluge de scènes d’anthologie, mais sans être bêtement un déroulement d’actions sans queue ni tête. L’auteur nous embarque dans un road-movie littéraire et la destination est ce grand bâtiment ultra secret qui recèle d’étranges expériences.

J’apprécie aussi et surtout cette façon qu’a l’auteur de nous emmener dans ce monde, qui est le nôtre, ou tout ce qui nous entoure quotidiennement peut-être utilisé contre nous par la grande machine que nomme plus simplement l’auteur : Tabula. On pourrait tout aussi dire « Big Brother », mais sans que l’auteur n’ait un seul instant voulu copier Georges Orwell. On sent l’influence de 1984, ou encore Ennemi d’état de Tony Scott et aussi M. Smith de Matrix, mais sans jamais faire un vulgaire plagiat de ses illustres prédécesseurs. Et c’est certainement cela la force de l’auteur, on pense à des influences, alors qu’en réalité, ce n’en est certainement pas !

Nous sommes dans le livre 1 des mondes parallèles, donc évidemment la fin nous laisse sur notre faim. (hé pas mal celle-là ! Non ? Bon, je retourne à mon clavier avec une petite moue de dépit).

Mais si cette suite est du même sang que cette mouture alors ce ne sera pas un bémol.

À lire et à méditer pour les accros du téléphone mobile qui croient dur comme fer qu’on ne peut pas savoir où ils sont. Qui se croient à l’abri de la grande machine qui nous encercle, nous épie et nous guide dans nos choix tout en nous faisant croire que nous sommes libres de penser, d’acheter et de consommer.

John Twelve Hawks, Le Voyageur, Traduction : Maryvonne Ssossé, Couverture : Tom Maday/Luckyprix.com, Editions J.C. Lattès, 480 p.

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