Moi René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag IIB

Que dire ? Des mots sortent de mon esprit : émouvant, touchant, poignant, consternant, choquant... tant de mots qui peuvent qualifier cette œuvre digne de n’importe quel roman biographique...

M’intéressant depuis quelques années à ces années noires que sont la seconde Guerre Mondiale, je me suis tout d’abord dirigée vers les romans (auto)biographiques publiés sur ce sujet.

C’est au détour d’un rayon de bandes dessinées dans une bibliothèque que je me suis retrouvée face à cette couverture rouge sang, ces dessins en noir et blanc et cet auteur que je connaissais pour avoir créé Adèle Blanc-Sec. .

Fidèle aux écrits de son père dans ses petits cahiers d’écolier, Jacques raconte l’histoire de René, militaire de carrière, fait prisonnier par les Allemands dans un camp d’où il ressortira totalement changé.

Il se met également en scène, gamin en culottes courtes, qui intervient pour poser des questions et s’étonner des comportements, du vocabulaire de l’époque.

Un autre témoignage, me direz-vous... Encore un témoignage !

Oui c’est un autre témoignage, mais les dessins aident le lecteur à s’imaginer, à s’imprégner de l’ambiance, presque à s’identifier à ces inconnus que la France a laissé tomber.

Je pense que ce témoignage est à lire par tous, peut-être envisager de le faire lire en lecture scolaire dans le cadre du cours d’histoire sur la 2e guerre. Et quant à moi, il me tarde de découvrir la suite : la libération du héros.

Moi René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag IIB par Jacques Tardi, Casterman