Chroniques d'Arslân (Les)

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Parfois la couverture d’un livre vous appelle. Et c’est ce qui m’est arrivé avec « Les chroniques d’Arslân ». Ensuite, j’ai reçu le livre et là, y’avait comme un malaise. C’était bien un livre. Il y avait bien les 354 pages. Quelques illustrations. Il y avait deux traducteurs mais pour s’affranchir de la langue japonaise, cela ne me semblait pas le plus étrange.

Non, le malaise, c’est que j’ai comme l’impression que cela aurait dû être un manga. C’était peut être (et cela l’est effectivement), dans une autre vie, un film. Mais là, ce n’est pas un vrai livre. Ce n’est pas un roman. Il suffit de lire quelques lignes pour s’en rendre compte. C’est le mot même qu’il faut : un compte-rendu de livre. On a la substance du livre, le parfum, mais pas tout son développement. On a une synthèse vite faite.

Ce n’est pas un livre pour la jeunesse même s’il est référencé par l’éditeur comme tel. Ce n’est pas parce que le style est télégraphique que c’est pour les plus jeunes. Et puis il y a trop d’intrigues politiques alambiquées, trop de violence. En fait, je tiens dans la main, le résumé d’au moins deux livres.

Voilà, on m’a volé des pages. Du coup, je n’arrive pas à entrer dans l’ambiance.
Ah ! Oui, j’oubliais l’histoire. Et bien faire le résumé d’un résumé, c’est pas facile.
Autrement dit, trahisons multiples et guerres de succession au Royaume de Parse.
Le héros, Arslân, un jeune prince de 14 ans, perd son royaume. Accompagné d’un guerrier, d’un musicien errant et de quelques damoiselles, il lutte pour prouver sa légitimité et sauver son peuple de l’esclavage. Il y a un héritier légitime mais son seul défaut, c’est la méchanceté. Pour les paysages, les ambiances, les costumes, les parfums, la psychologie des personnages, je suppose qu’il faut se procurer « Arslan Senki (The Heroic Legend of Arislan) : 1990-1995, les 2 films » (plus d’infos sur cette page).
Parce qu’avec la version romancée, on a l’impression d’un produit mal défini, formaté pour résumer une histoire dont on devrait profiter autrement.

Voilà, Yoshiki Tanaka est certainement un très bon scénariste et ce qu’on a en mains, là, c’est le scénario sans les indications de mise en scène. Les quelques illustrations de Shinobu Tanno ne suffisent pas à nous restituer ce qui manque.

Ce n’est plus une lecture, c’est une frustration qui finit par générer l’ennui.

C’est le premier épisode d’une longue série (de résumés ?).

Au Japon, le succès de la série a engendré son adaptation en un manga de treize volumes.

La série de romans comporte 10 titres. Correspond-elle à la pagination française ?

Yoshiki Tanakal est connu des amateurs pour sa série des Heros de la galaxie.

En tout cas, cela ne correspond pas à l’idée que je me fais de la fantasy. Mais il s’agirait là d’Héroïc-Fantasy japonaise !

Les chroniques d’Arslân, Tome 1 de Yoshiki Tanaka, traduit par Jacques Lalloz et Rodolphe Massé, Calmann-Lévy, 1 mars 2008

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