Suzon ne veut pas aller à l’école

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Émilie Chazerand, infirmière de formation, écrivait pour tromper l’ennui et son métier compliqué. Les retours positifs sur Apocalypsis, série fantasy pour grands ados qu’elle publie sous le nom d’Eli Esseriam, lui donneront envie de ranger sa blouse blanche et d’explorer tous les prismes de la littérature jeunesse. Elle vit en Alsace, avec époux, chiens, chats et lapin et écrit quand sa fille de deux ans et des patates l’y autorisent… Elle a déjà collaboré avec Amandine Piu pour l’album L’horrible madame mémé, chez L’Elan Vert.

Amandine Piu est née en 1982 près de Lyon. Après un BTS communication visuelle, elle part voir les cigognes en entrant dans l’atelier d’illustration des Arts décoratifs de Strasbourg, où elle vit toujours. Dans sa petite valise d’illustratrice, une pincée de poésie, mille couleurs et niveaux de gris, quelques doses d’humour, de la tambouille… et beaucoup de petites bestioles. Elle travaille sur des sujets variés et des supports différents : albums, presse, jeux de société, papeterie (dont les cartes « piubs »), pour les petits et pour les grands.

Source : Editions Gulf stream

 

Suzon se réveille bien trop fatiguée pour vouloir quitter son lit douillet. Peut-être qu’avec quelques coccinelles et un peu d’imagination, elle pourrait rester à la maison ?

 

Suzon est une petite friponne… De grosses lunettes rouges qui lui mangent le visage, une tignasse rousse vaguement retenue par un chouchou, cette petite coquine, dont la chambre est un joyeux foutoir, possède un don extraordinaire : elle comprend le langage des animaux. Et au lieu d’utiliser ce don pour alimenter ses jeux d’enfant, elle préfère échafauder des plans pour éviter l’école avec le concours de plusieurs coccinelles ayant trouvé refuge chez elle. Son plan va-t-il fonctionner ? Je vous laisse le découvrir.

Ce petit livre de 22 pages est intéressant à bien des titres. Le texte est fabuleux. Court, précis et bourré d’humour… La fin est absolument délicieuse.

La typographie qui différencie les dialogues en lettres cursives et en caractères gras du récit en script permet aux enfants qui débutent l’apprentissage de la lecture de se familiariser avec les deux types de graphie.

L’histoire est gentiment subversive, un peu irrévérencieuse mais peut-on en vouloir à ce joli bout de chou de tout tenter pour éviter l’école ? Les parents y trouveront leur compte expliquant aux enfants que ce n’est pas bien d’user de ruse pour berner papa ou maman. Les enfants seront ravis de constater que l’on peut grâce à un peu d’astuce et d’imagination, jouer des tours à sa famille.

Les illustrations sont magnifiques. Très colorées, pétillantes, un savant mélange de couleurs pastel et de couleurs vives qui retiendront l’attention des plus jeunes. Une héroïne au physique rigolo, une maman qui a des formes mais dont on ignore le visage, des petits animaux sympathiques… Tout est là pour stimuler l’imagination des enfants.

Ma fille ayant 20 ans, cela faisait bien longtemps que je n’avais pas ouvert un livre de littérature pour un très jeune public. Elle l’a lu avant moi, s’est jetée dessus et m’a dit « Maman, j’aurais aimé être Suzon quand j’étais petite ».

Ma fille a 20 ans et a aimé cet ouvrage… Pour moi une totale réussite !

 

Suzon ne veut pas aller à l’école d’Émilie Chazerand et Amandine Piu, Editeur Gulf Stream, Collection Mes petits héros, 9,50 €, isbn 978-2-35488-461-1

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