Sublimes créatures
Ethan Wates a 17 ans et vit à Gatlin, une pénible petite ville sudiste bornée et coincée… là-bas au bout du monde, là où rien n’est digne d’intérêt et où tout le monde sait tout sur tout le monde.
La vie du lycée est perturbée quand arrive Lena, une mystérieuse fille de 16 ans.
Déjà à Gatlin, être différent et nouveau est une tare mais en plus être la nièce du terrifiant excentrique Macon Ravenwood, c’est trop pour que tout cela soit du goût de cette Amérique profonde et bigote.
Ethan est fasciné par la jeune fille : il rêve d’elle depuis des mois et voilà son rêve devenu tridimensionnel…
L’amour les rattrape et Ethan ne fuit même pas quand il apprend ce que Lena est : une enchanteresse.
Mais Lena va avoir 16 ans et c’est l’âge ou les enchanteurs sont appelés et qu’ils deviennent ou « de lumière » ou « de ténèbres » : elle doit aussi choisir entre être un danger pour celui qu’elle aime ou lui offrir l’oubli de leurs amours.
Sublimes Créatures est l’adaptation de 16 lunes, le premier tome d’une saga littéraire fantastique (actuellement 4 tomes parus chez Blackmoon et le premier en Livre de poche), La Saga des lunes, de Kami Garcia et Margaret Stohl.
Tout comme le livre qui a été lancé à grand renfort de comparaison à « Twilight », ce film est loin d’être un sous-produit vampirique : pas de moralité mormone à gogo, pas de manichéisme bon/mauvais, tout ici est dans la nuance, au moins pour les personnages principaux (et ce contrairement à « Twilight » où les héros sont tous bien et les adversaires tous mauvais).
On nous offre aussi des moments d’une grande poésie (c’est le cas de le dire) avec les images des murs enchantés de la chambre de Léa, couverts d’une élégante écriture dorée et cachée : les extraits de ses poèmes préférés. La scène est époustouflante de beauté !
Il faut reconnaître que les héros sont dans la même tranche d’âge que « l’autre saga » (que je déteste personnellement !), qu’ils vivent aussi dans un coin d’Amérique bucolique, mais on s’arrête là. Le reste de l’histoire est plus dans les attitudes normales ; certains sont tentateurs, d’autres se sacrifient pour sauver des humains, leur côté bon ou mauvais n’est pas poussé à l’extrême…
Ce film ne révolutionne rien mais les images sont très belles, souvent poétiques, les jeunes acteurs sont d’un naturel total et Jeremy Irions est grandiose en mage raffiné.
Un bon moment de cinéma avec quelques trouvailles sur l’univers des enchanteurs.
Sublimes créatures
Réalisation : Richard LaGravenese
Avec : Alden Ehrenreich, Alice Englert, Jeremy Irons , Emma Thompson, Viola Davis
Durée : 2 h 04
Sortie : 27 février 2013