Sous l'écume de Christophe Maggi

L’année 1866 fut marquée par un évènement bizarre, un phénomène inexpliqué et inexplicable que personne n’a sans doute oublié. Sans parler des rumeurs qui agitaient les populations des ports et surexcitaient l’esprit public à l’intérieur des continents, les gens de mer furent particulièrement émus. Les presses belge et française s’étaient emparées du phénomène, le rapportèrent parfois avec hardiesse et le répandirent comme une trainée de poudre dans toute l’Europe, le Nord de l’Amérique et une partie des colonies belges et françaises de l’Afrique. En quelques jours, la moitié de l’hémisphère nord était informé. Les correspondants étrangers affluèrent à l’aube du troisième jour. A l’aube, au sens propre du terme, le meilleur moment pour les apercevoir. A la fin de la semaine, la presse internationale couvrait mondialement le sujet. Il n’existait plus, sur Terre, un seul citoyen qui ignorait cet incroyable évènement. Tellement surprenant, inattendu et inouï que nombreux furent ceux qui en rirent, croyant au canular. Ils ne rient plus maintenant. Et nous non plus.

Elles ne firent pas leur apparition sporadiquement sur les plages ou les ports, non, elles choisirent de se révéler toutes ensemble, en tous lieux en bord de mer du Nord et la même matinée. Personne n’avait compris, ni même perçu le signal. Et maintenant, elles sont là.

C’est au soleil levant du 8 mai, sur la côte ostendaise, que je les aperçus pour la première fois. Depuis, je ne cessai de les contempler, en quasi extase devant leur beauté et l’incompréhension de leur existence. Mais je me dois de relater cette histoire chronologiquement, pour la mémoire des générations futures, celles qui seront amenées à résoudre les problèmes auxquels nous ne pouvons faire face.

Le lundi 7 mai 1866, les premières rumeurs firent leurs apparitions dans quelques ports belges, plus particulièrement Ostende et Nieuport. Plusieurs marins pêcheurs avaient aperçu des créatures étranges, fusiformes, au large des zones de pêche. Des créatures décrites comme grandes, peut-être quatre mètres de long, certainement des cétacés, car elles semblaient respirer en surface via un évent et possédaient une puissante nageoire caudale. Elles apparaissaient au loin des bateaux de pêche, par banc, frappant la surface de l’eau avec leur queue, à l’instar des baleines. Elles ne semblaient pas se rapprocher, mais ne fuyaient pas non plus. Plusieurs chalutiers avaient tenté une approche mais le banc entier avait disparu sous les eaux pour ne plus réapparaitre. Et, dans les dédales des filets que trainaient ces mastodontes de pêche, aucune créature ne semblait se prendre. De retour au port, des équipages avaient signalé les bancs, chacun surenchérissant sur la description de son voisin, pestant aigrement pour les déchirures dans les filets et toujours exagérant la taille ou le nombre. A midi, le marché aux poissons soufflait la rumeur d’un banc de quelques dizaines d’unités de cétacés de trois à quatre mètres de long ; au bistrot, le soir, les rumeurs avaient tellement enflé que les capitaines, les matelots, les dockers, les transporteurs, les négociants et autres écumeurs des bars parlaient de centaines de monstres marins inconnus, parfois tentaculaires.

A cette époque, je travaillais à la criée, c’est donc un peu avant le lever du soleil que j’entamais ma journée. La mer était calme et apaisée. Je n’avais que peu dormi, ressassant les histoires rocambolesques des bars nauséabonds empestant le vieux rhum et le tabac des colonies. Le soleil pointait ses premiers rayons alors que je marchais le long des quais. La journée serait belle et chaude. Et pleine de surprises. Trois à quatre dockers me devançaient d’une dizaine de mètres, quand subitement, l’un d’entre eux, le plus jeune, hurla en pointant du doigt la mer. Et tous, de regarder dans la direction indiquée.

L’eau moussait à une ou deux encablures de la plage. Sur une bande de plusieurs centaines de mètres de longueur, il semblait qu’un léger rouleau de vagues et d’écume avançait à bonne vitesse vers la plage. Je regardai sur ma gauche puis à droite et vis que le rouleau était rectiligne et très long. En y repensant, je ne crois pas que nous voyions les extrémités. Quelques groupes de passants, des marins qui erraient sur le port ou des travailleurs qui allaient prendre leur service, s’arrêtèrent épars sur les quais. Un gendarme à bicyclette, s’arrêta net et mit sa main au-dessus de ses yeux. L’eau bouillonnait de plus en plus, l’écume verte et blanche moussait, comme à la poupe d’un navire à hélice et les vaguelettes et la mousse empêchaient de distinguer ce qui produisait ce phénomène. Puis, le rouleau atteignit une distance de la plage, où la profondeur de la mer est encore suffisante pour les bateaux de pêche et on put enfin apercevoir quelques détails. Il semblait que des dizaines, peut-être des centaines de cétacés, nageaient en surface dans notre direction, vers la côte. Quelques secondes plus tard, le rouleau cessa, les créatures marines semblaient ralentir et il y eut comme un mouvement de queues. Des centaines de queues, simultanément, se dressèrent dans l’air et les cétacés plongèrent puis se redressèrent subitement. La nageoire caudale, en plein soleil, devait faire un bon mètre cinquante de large, elle était forte et puissante. Et là, ce fut la stupéfaction générale, un silence s’abattit sur les quais. Même la mer sembla se taire. Les mouettes avaient dû s’enfuir, elles ne ricanaient plus dans le ciel. Pas un frémissement ne perturbait la scène. Les premières têtes apparurent à la surface de l’eau et s’élevèrent dans le ciel ensoleillé et chaud. Des têtes, à l’apparence humaine, couvertes d’une longue traine que surmontaient des épaules larges et fortes. Les créatures étaient grandes, bien que la moitié de leur corps soit encore dans l’eau. Ce n’était pas difficile à décrire mais sur le moment, personne n’avait le mot à la bouche. Des sirènes !

Majestueuses, elles continuaient à avancer vers la plage, par dizaines, centaines. Elles atteignirent le bord de la grève et nous comprîmes qu’elles avanceraient sur le sable, quittant les mers, droites et bien dressées sur leur queue. Elles étaient belles et bien plus grandes qu’un homme. Leur taille, en position debout, avoisinait les deux mètres cinquante à trois mètres. C’étaient visiblement des femelles, elles possédaient ces attributs qui feraient rêver plus d’un homme. Ce que nous avions pris pour une traine se révéla être une coiffe, des cheveux en quelque sorte. Il y en avait des blonds, des bruns, des noirs, des roux, des verts et des bleus. Le spectacle qui s’offrait à nous était absolument magnifique. Voir des centaines de sirènes sortir hors de l’eau, s’élever sur notre plage nous avait sidérés. Elles étaient là, olympiennes, scrutant de leur superbe regard les petits êtres que nous étions à côté d’elles. Elles ne firent aucun geste et n’émirent aucun son mais certaines semblaient nous sourire. Elles avancèrent lentement dans le sable, laissant dans leur sillage une trace comme les tortues marines, et nous approchèrent. Personne ne fit de pas dans leur direction et je n’entendis personne s’enfuir, bien que le spectacle fût saisissant. Elles s’insinuèrent dans la masse des spectateurs ahuris qui s’écartaient doucement pour leur faire place. Elles nous dominaient complètement. Leur corps correspondait exactement aux descriptions de la mythologie nordique que nous connaissions : un corps de femme sur une queue de poisson. Mais de poisson, il n’en était question. Elles ne possédaient pas d’écaille mais une peau, du moins celle qui entamait la partie caudale, semblable à celle des dauphins ou des requins. Elles n’émirent aucun bruit, aucun son, ne répondant à aucun signe.

Vers onze heures, alors qu’elles avaient envahi une partie de la côte ostendaise et qu’elles se déplaçaient sur la digue sans problème en se trainant lentement mais sûrement, se mêlant à la population, elles prirent le chemin inverse et regagnèrent la mer. Certains Ostendais arguaient que les rayons du soleil devaient brûler leur peau ou qu’elles avaient besoin d’eau pour leur corps.

Je n’avais pas quitté une sirène des yeux depuis qu’elle était apparue devant moi. Je l’avais suivie sur la route, elle humait l’air, regardant furtivement à gauche et à droite, ne touchant à rien. Elle avait un délicieux parfum de sel et d’iode. J’étais, comme beaucoup d’autres citoyens, émerveillé et empli de questionnement. Elles étaient belles et mystérieuses. Aussi vite qu’elles étaient apparues, elles retournèrent à la mer. En quelques heures la nouvelle se répandit et les premiers journalistes haranguaient les foules pour en savoir le plus possible. Moi, je ne dis rien. Ils n’avaient qu’à être là, tôt le matin, comme nous. En plus, les semaines suivantes ont confirmé mes soupçons, les articles de presse narraient des faits racontés par des gens qui n’avaient rien vu de leurs propres yeux et les théories les plus farfelues fusaient déjà dans tous les journaux.

Je dormis une nuit sans sommeil.

Elles sont revenues le lendemain matin à peu près à la même heure, mais cette fois, des centaines, des milliers de badauds les attendaient. La presse internationale aussi. Elles sont sorties de l’eau comme elles l’avaient fait le jour précédent. Je ne saurais dire si elles étaient plus nombreuses mais il y en avait une kyrielle qui avançait vers la ville ; un sillage dans le sable lézardait derrière leur queue. Je m’approchai le plus possible et en regardai une très attentivement. Ce que j’avais pris pour une chevelure n’en était pas une, on aurait dit des tentacules de couleur unie comme ceux que possèdent les anémones de mer. Je pense que personne n’osait trop s’approcher ni les toucher. Seuls des sourires pour toute réponse. Les sirènes avaient des yeux semblables aux nôtres, mais bleus. Je pense que la meilleure description que je puisse donner est de penser à la plus belle femme que vous ayez jamais vue, imaginez que son regard bleu azur croise le vôtre du haut de ses trois mètres, que sa chevelure tombe sur ses épaules et le haut de ses seins nus, que sa peau soit lisse et laiteuse, pas vraiment rose. Imaginez ce spectacle et ajoutez au reste de ce superbe corps, une queue de cétacé, de couleur bleue comme les baleines, large et forte d’un mètre de large. Vous avez la sirène des contes et des fantasmagories, telle qu’elle a été décrite dans la presse les semaines et les mois qui ont suivi. De toute façon, tout le monde a vu les illustrations. Comme j’aurais aimé en examiner une de très près, comprendre cette merveille de la nature sortie des océans. La seule caractéristique que nous ne remarquâmes pas de suite était l’évent présent à la base de la nuque, entre les deux omoplates.

Les jours qui suivirent, le spectacle était toujours au rendez-vous et les curieux aussi. Cependant les sirènes se fondaient de plus en plus dans la foule et avançaient vers l’intérieur des terres. Des voyageurs anglais qui avaient pris le vapeur Douvres-Ostende nous avaient annoncé qu’à leur grande surprise, les plages anglaises accueillaient exactement le même phénomène et que le comportement des sirènes semblait le même partout et simultané.

Vu leur grande taille, elles ne s’aventuraient pas dans les bâtiments, elles n’auraient pas pu passer les portes mais elles regardaient curieusement à l’intérieur des maisons, sans jamais rien toucher. Et avant midi, elles regagnaient la Manche. Au marché, un marchand fît sensation en proposant du poisson à une sirène mais celle-ci repoussa délicatement le présent, tout en souriant. Il n’existait aucun échange verbal. Elles semblaient comprendre nos comportements mais évitaient tout contact et dès que la foule se faisait trop pressante, elles reculaient et prenaient de l’espace. Je ne pense pas qu’il y eut un seul contact physique, un seul toucher, avant l’accident.

Après plus d’une semaine, les autorités se voyaient bien embêtées pour gérer cette situation. Les foules étaient dispersées autant que possible et on essayait tant bien que mal de canaliser les errances des sirènes dans les rues principales. Une sirène perdue au milieu du marché suscitait inquiétude et mouvements de foule qui occasionnaient bousculades et ruades.

La presse annonçait que le Roi allait se rendre à Ostende pour venir voir de ses propres yeux cette étrange rencontre. C’est le mardi matin, le jour de la visite royale que nous primes malheureusement conscience que toute beauté cache un terrible secret. Alors que les sirènes arrivaient, il sembla qu’un jeune homme esseulé au milieu de la plage eut le geste malheureux de toucher la poitrine d’une sirène. J’étais comme à mon habitude au même endroit, près du petit banc, là où je les avais aperçues le matin du premier jour. Il y eut un bruit strident et sec, un feulement puissant. Je vis la sirène reculer nettement, se redresser sur sa queue à la manière d’un serpent prêt à fondre sur sa proie et frapper d’un coup de tête le visage du pauvre homme. Le geste fut vif comme l’éclair. C’est alors avec horreur, que nous comprîmes que les créatures n’étaient pas ce qu’elles semblaient être. Nous vîmes la tête de la créature se redresser lentement, tandis que le corps de l’homme s’effondrait au sol. Les muscles de la sirène étaient tous tendus, elle était maintenant droite et raide, les épaules larges et fermes, les mamelons en avant, tendus, les tentacules, rouges, dressés en l’air. Elle nous toisait, les lèvres en sang. Elle ouvrit la bouche et sa mandibule se déforma terriblement. Ses yeux rapetissèrent, virèrent au rouge, son visage se déforma et ses lèvres se retroussèrent. Un chuintement, comme celui d’un bec à gaz, nous figea sur place. La situation nous échappait. Je ne pense pas qu’un seul d’entre nous comprit ce qui se passait vraiment. La gueule ouverte, de terribles dents triangulaires blanches et brillantes composaient la dentition de la sirène. Des dents de requins, sur plusieurs rangées. Comment deviner qu’une si fine et si belle bouche pouvait cacher une mâchoire de squale démesurée. Un appendice escamotable. Le sifflement s’arrêta subitement. Je remarquai à ce moment précis que les autres sirènes qui n’avaient pas participé à l’action, regardaient leur congénère, stoïques. Des milliers de têtes visaient la même direction ; des têtes humaines et d’autres, que nous ne pouvons plus qualifier de femmes.

Quand elle referma la bouche, faisant disparaitre sa mâchoire et ses rangées de dents, comme un signal, les sirènes se mirent en mouvement en direction de la mer ; et aussitôt la foule recula et se dispersa en de grands cris. Plusieurs personnes furent piétinées dans la cohue générale. Ceux qui étaient trop loin pour avoir vu la scène criaient plus fort que les autres. Ils ne savaient pas pourquoi ils criaient mais ils criaient ; les autres, trop horrifiés, couraient hagards. En quelques minutes, il n’y eut plus personne sur la plage, ni sirènes ni badauds. Moi-même, je me surpris à flageoler des jambes et je rentrai d’un bon pas.

Ce que nous avions pris pour un coup de tête était une morsure à la gorge. Le corps du pauvre homme gisait sans vie dans le sable, une partie de sa gorge, du cou à la colonne vertébrale, arrachée. La mare de sang coagulait au soleil dans le sable. Le corps fut emmené. La nuit, je ne dormis pas, je revoyais la scène de la plage et je revoyais cette tache écarlate sur le sable chaud.

Au petit matin, alors que le soleil dardait déjà ses rayons sur le sable, point de sirène. Une petite foule d’individus était déterminée à en découdre. Ils s’étaient armés de bâtons, de harpons et autres outils et s’excitaient avec impatience. Les gendarmes étaient en nombre sur la plage et j’entrevis le commissaire au loin en discussion animée avec le bourgmestre. Il semblait que la chasse aux sirènes allait être lancée, d’aucuns redoutaient leur nombre et leur puissance.

Le jour suivant, elles ne vinrent pas.

Le surlendemain non plus.

Alors qu’on ne les attendait plus, elles réapparurent à l’aube du quatrième jour suivant le massacre. Il avait été décidé qu’elles ne pourraient plus traverser la plage. Un petit groupe d’hommes était chargé d’en capturer une à l’aide d’un filet pour qu’elle soit étudiée. A peine les premiers remous apparurent au large que la foule accourut de toute la ville. Hommes, femmes et enfants se précipitaient pour voir le massacre des sirènes, comme celui pratiqué sur les phoques au Groenland.

Les sirènes atteignirent la distance à laquelle elles pratiquaient leur culbute pour se dresser sur le sable, l’eau à moitié du corps, mais elles n’avancèrent plus. Malgré la distance, je perçus de suite que leur regard avait perdu son innocence. Elles nous toisèrent. Puis, se mirent ensemble à se dodeliner de gauche à droite en sifflant un air aigu, perçant, puissant mais agréable. Des centaines de sirènes se mouvaient en rythme sous nos yeux. Je ne sais dire pourquoi mais je perçus le danger de suite et voulus reculer de quelques pas. Mais je ne pus. Il semblait que mes pieds étaient scellés dans le sol. Je ne pouvais plus bouger, ni les jambes, ni les bras, même pas tourner la tête. Les gens qui étaient devant moi semblaient pétrifiés comme des statues de sable. Nous étions paralysés, de peur, mais aussi physiquement. Les sirènes nous enchantaient, nous étions figés et muets.

Alors que l’angoisse grandissait, me remémorant la terrible scène d’égorgement, je perçus sur ma gauche un mouvement. Un enfant marchait dans la direction des sirènes. Un deuxième le suivait, puis un troisième. Ils marchaient hagards, hypnotisés par les sirènes et leur chant mélodieux. Je vis avec horreur que des dizaines d’enfants passaient à travers la foule, venaient de l’arrière et s’avançaient en silence sur la plage. Les sirènes leur tendirent les bras et les prirent par deux, trois ou quatre. Puis, elles reculèrent tout en continuant leur macabre danse, tenant les enfants sous leurs bras. Ils ne se débattaient pas. Elles les emportèrent à la mer et le chant s’estompa. Ce n’est qu’à ce moment-là que nous pûmes reprendre le contrôle de nos membres. Et les mères d’hurler après leur progéniture. Mais c’était déjà trop tard, elles s’enfonçaient sous l’eau. Les sirènes avaient pris nos enfants !

Je ne saurais décrire les scènes qui suivirent, les parents hurlaient et courraient vers la mer, certains pères nageaient vers le large, sans grand espoir. A la nuit tombée, des parents erraient encore sur les plages alors que d’autres avaient rejoint des groupes de marins qui sillonnaient la Manche. Malgré les incessantes recherches qui durèrent plusieurs jours et plusieurs nuits, on ne revit jamais aucun enfant.

Ni aucune sirène.

Mais elles vont revenir, je le sens.

J’ai pris le train pour Bruxelles. Je veux m’éloigner le plus possible des côtes. Essayer d’oublier. Mais la presse ne parle que de ça. Il semble que tous les pays qui avaient vu apparaitre des sirènes ont subi la même attaque le même jour. Des centaines, peut-être des milliers d’enfants près des côtes ont été enlevés par des sirènes au même moment. Des émeutes éclatent un peu partout. L’armée a pris possession des plages et des filets métalliques sont tendus à l’embouchure des fleuves. Les dirigeants des nations se concertent à ce que l’on dit, tous craignent leur retour. Nous entrons en guerre, une guerre incertaine contre les sirènes. Alors que nous les découvrons, nous devons déjà les exterminer.

 

NdA : Le musée Stracké situé à Ostende (Belgique) a été fondé en 1897. Une momie de « sirène » y était exposée à l’époque.

 

Extrait de Jules Verne, 20 000 lieues sous les mers.

 

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