Souris City

Soumis par Josèphe Ghenzer le dim, 10/12/2006 - 20:19

Home, sweet home

Après le succès mondial remporté par Chicken Run et Wallace Gromit : Le Mystère Du Lapin-Garou, DreamWorks Animation et Aardman Features mettent en commun, une fois encore, les multiples talents de leurs équipes respectives pour nous livrer un nouveau film d’animation en 3D.

L’égout des autres

Roddy Saint James est une souris très classe qui mène une agréable existence dans une luxueuse maison du quartier résidentiel de Kensington. Disposant d’une spacieuse cage dorée, d’un garde-manger toujours rempli à profusion et d’une incroyable quantité de jouets sophistiqués, il croit sincèrement mener une vie de rêve mais, même s’il semble être apparemment heureux, il souffre toutefois, au fond de lui-même, d’une profonde solitude car il n’a ni vraie famille, ni ami.

Un jour, Sid, un rat d’égout, vulgaire et crasseux, fait brusquement irruption chez lui avec la ferme intention de s’y incruster. Roddy tente bien de s’en débarrasser mais sa ruse échoue et c’est lui qui tombe dans la cuvette des WC. Il se retrouve alors dans les égouts de Londres où il découvre un monde souterrain inconnu dont il ne soupçonnait jusqu’alors même pas l’existence : bruyant, haut en couleurs, dangereux mais aussi terriblement excitant. Une fois passé le traumatisme initial, sa seule préoccupation sera de trouver le moyen de rentrer chez lui. C’est ainsi qu’il fait la connaissance de la belle et intrépide Rita dont le charme ne va pas le laisser indifférent très longtemps.

Le choc des mondes

Rita est indépendante, débrouillarde et séduisante malgré ses allures de garçon manqué. Elle connaît toutes les astuces permettant de survivre dans cet univers urbain. Elle est toujours prête à prendre de gros risques tout en veillant sur le bien-être de sa nombreuse famille. Les deux tourtereaux vont devoir apprendre à allier leurs forces s’ils veulent avoir une chance de rester en vie car, avant de pouvoir ramener Roddy à la surface, il va leur falloir déjouer le plan machiavélique du méchant Crapaud, qui compte bien “refroidir” tous les rongeurs à tout jamais avec l’aide de ses deux sbires et de son cousin français, Ze Frog. Le héros naïf et la belle aventurière, aux allures de Lara Croft, vont vivre toutes sortes de péripéties mouvementées. L’intrigue s’appuie sur le contraste entre les deux mondes que tout oppose.

Bien que Souris City ait été réalisé en 3D, le film a su conserver la spécificité des films Aardman mais tout en la transposant à l’animation infographique. On y retrouve toujours l’humour british tant dans le comique de situation que dans les dialogues. Les personnages sont attachants et bénéficient également de l’apport vocal d’un casting prestigieux. Le film mélange l’émotion avec la romance entre les deux principaux protagonistes, l’action avec de nombreuses scènes spectaculaires (particulièrement celles qui se déroulent dans ou sous l’eau) agrémentées de toutes sortes d’effets spéciaux, le burlesque avec des gags à foison (dont celui récurrent des limaces qui hurlent à gorge déployée et chantent en chœur à la moindre occasion) et la fantaisie avec l’originalité des détournements d’objets à usage domestique (comme, par exemple, les batteurs à œufs qui servent de jet-skis).