Solaris n°159 et n°160
Deux belles livraisons de la célèbre revue canadienne, qui en arrive donc à son 160ème numéro !
Le n° 159 s’ouvre sur le Prix Solaris 2006, Le vol de l’abeille de Michèle Laframboise, brillante variation sur le thème de la ruche humaine. Les nouvelles qui suivent sont toutes de grande qualité, de la laconique Ceci n’est pas une crise cardiaque de Frederick Durand, au très nostalgique du blues A la croisée d’Eric Holstein ou au fascinant Le Regard du Trilobite de Mario Tessier, hard thriller paléontologique.
Intéressantes études consacrées par Stéphanie Durand au roman gothique (1764-1820), l’ancêtre direct de notre littérature favorite, et par Tessier sur les textes à télécharger sur le Net.
Le n° 160 est à mon sens absolument dominé par la splendide nouvelle de Richard D. Nolane Ce qui est dans la monstrance, une histoire de relique pas possible dans un cadre de France profonde admirablement croqué. Mais L’imposteur de Hugues Morin ne démérite pas pour autant, ni le touchant Le Fonctionnaire rebelle de Mehdi Bouhalassa. Jean-Louis Trudel, bien connu du monde des Conventions SF, outre un beau récit fort joliment écrit, Les noms de la proie, nous gratifie d’un amusant article sur la couleur verte des Martiens, et Mario Tessier, toujours lui, nous régale de gadgets SF.
Mais…relisez encore ce texte de Nolane, vous allez croire en Sainte Agnes. Moi, j’y crois, absolument.