Sang de lune

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Si Jeremy Logan est de retour pour la première fois en quinze ans dans les Adirondacks, au nord-est de New York, c’est pour y terminer un livre au calme.Malheureusement, son isolement est interrompu par la découverte du corps d’un randonneur atrocement mutilé. Aucune bête sauvage des environs n’aurait été capable d’un pareil carnage… Prêtant main forte aux gardes-forestiers, notre « énigmologue » se rend vite compte que les riverains ne manquent pas de suspects. Et la situation se corse lorsque les légendes du coin viennent compliquer son enquête : des loups-garous rôderaient-ils vraiment dans ces bois ?

 

Nous retrouvons ici et pour la cinquième fois le personnage de Jeremy Logan que j’ai pour ma part découvert avec La bête d’Alaska (il apparaît aussi dans les romans suivants : Deep Storm, la Troisième porte et Projet Sin). Cette fois-ci le pauvre historien amateur de sciences occultes va se retrouver confronté à l’un des mythes les plus utilisés dans la littérature et le cinéma horrifiques. Ecrire à nouveau sur ce thème ne peut fonctionner que si l’auteur arrive à épater son lecteur, qu’il se dise mais MINCE (pour ne pas dire plus) personne ne m’avait jamais présenté la chose sous cet angle !  Et ça mes amis c’est une sacrée gageure !

Je pense que l’on a peu ou prou à peu près tout écrit et montré sur le sujet et je vous assure que m’étonner dans ce domaine n’est pas chose facile.

Etonnée ? Non. Embarquée ? Oh ça oui ! Ce n’est pas tant le traitement du sujet qui m’a emballée même si l’approche scientifique, l’enquête intelligente et les rebondissements ont apporté une sacrée dose de suspense à l’affaire. Non ce qui m’a le plus marquée ce sont les lieux où se passent cette histoire et l’ambiance de ce roman.

Les Adirondacks, moi qui suis friande de nature sauvage, qui aime frissonner à l’idée de me retrouver confrontée à mes pires peurs personnelles (je ne reviendrai pas longuement dessus mais araignées + être perdue au milieu d’une nature très très hostile + être dévorée vivante … je note les noms de ceux qui ne suivent pas, j’en ai déjà parlé dans mes autres chroniques).. j’ai pris ici un plaisir fou avec les nombreuses descriptions de cette région du Nord Est des USA. Lincoln Child possède ce réel et rare talent de savoir décrire sans alourdir ses textes et pour ça je l’en remercie.

Le roman est pour une grosse partie plutôt lent et suit le rythme de l’enquête compliquée avec laquelle Logan doit se dépatouiller. L’association de cette nature ultra présente et oppressante et de cette lenteur parfois gluante fonctionne parfaitement (les amateurs de romans scandinaves me comprendront et y trouveront leur compte).   

 

En définitive même si ce roman n’apporte pas de sang neuf au thème battu et rebattu dont il est question dans cette affaire, il permet de passer un très agréable moment dans l’une des forêts les plus incroyables de la côte est américaine. Je le recommande fortement aux amoureux du concept : canapé + plaid + chocolat chaud + feu de cheminée (le fauteuil Adirondack peut aisément remplacer le canapé).

Petit bémol, page 37 et 38, Logan sert à son ami une merveilleuse vodka, dont je tairai la marque ici, avec des glaçons ! Avec DES GLACONS ! Et là je dis niet. Mais bon ce n’est qu’une erreur d’amateur je passerai outre.

Bonne lecture à tous.

 

Sang de lune par Lincoln Child, éditions J’ai Lu,  ISBN 978-2-290-15446-5 prix 7,80€ 

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