Crépuscule d'acier

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Martin Springfield est un ingénieur civil qui embarque sur le vaisseau de guerre dernier cri de la Nouvelle République pour assurer la programmation temporelle. Le voyage à venir s’annonce délicat car la guerre est déclarée contre le Festival. Venu d’un univers inconnu, se comportant de façon totalement irrationnelle, le Festival cherche de l’information, toujours et partout. Pour sauver sa planète, la Nouvelle République décide une manœuvre désespérée : remonter le temps pour détruire l’ennemi avant son arrivée.

Mais la situation globale est complexe : une révolution prolétarienne a éclaté sur la planète, une envoyée de l’ONU espionne pour son compte et, surtout, la menace de l’Eschaton plane. L’Eschaton est une entité inconnue qui détruit toute civilisation essayant de modifier le cours du temps. Martin, ballotté par les événements, lutte pour sa survie. Mais lui-aussi a ses petits secrets.

Charles Stross a un style bien à lui, parsemant son récit de remarques humoristiques et de situations improbables. Parfaitement maîtrisée, l’écriture de l’auteur est plaisante et divertissante, tandis que le récit demeure cohérent et structuré. C. Stross développe des théories scientifiques bien à lui sur la complexité du temps, mais il en tire des paradoxes savoureux.

La multitude d’éléments étranges peut dérouter le lecteur, qui ne sera pas aidé par la présentation confuse retenue par l’éditeur. Mais ce ne sont que des défauts mineurs car avec ses héros charismatiques, ses rebondissements et ses mystères, Crépuscule d’acier possède tous les ingrédients d’un très bon roman, ce qui s’est traduit en 2004 par le prix Hugo.

Crépuscule d’acier, de Charles Stross, traduction de Xavier Spinat, Editions Le Livre de Poche, 535 pages

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