Dans l'ombre de la demoiselle, Les chroniques d'Oakwood

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Lorsque la nuit tombe, les ombres s’étirent et drapent le hameau d’un manteau de noirceur, laissant à la lune le soin d’épier les plus sombres desseins. Cruelles malédictions et engeances démoniaques arpentent alors librement les rues aux faveurs de l’obscurité ; mieux vaut ne pas s’attarder en dehors des logis, au risque de rencontrer la Mort au détour d’une bâtisse.

Pourtant, le vieux cimetière attire bien des convoitises... Certains affirmeront avoir aperçu la lueur chétive d’une lanterne au détour d’une tombe, d’autres diront avoir entendu des hurlements déchirants briser la torpeur nocturne. Les plus folles rumeurs circulent au village, mais ses habitants s’accordent à dire qu’il ne se trame rien d’anormal.

Entre spectres, pentacles, corbeaux et cadavres, quelques téméraires se risquent toutefois à des errances en solitaire. L’un en quête de l’être aimé, l’autre animé par une vengeance inassouvie, ou tout simplement, à la recherche du repos éternel. Or tous ignorent que dans l’ombre, la demoiselle d’Oakwood veille...


« Les chroniques d’Oakwood » est un véritable ovni littéraire !
Nous sommes face à un ensemble de nouvelles, pas forcément classées dans leur ordre chronologique, nous contant les tragiques et sombres événements qui se sont passés dans le village d’Oakwood. Et tout cela donne un roman fantastique, à tendance gothique. Une histoire de sorcière et de malédiction traversant les années.

Marianne Stern écrit très bien, ce n’est rien de le dire. Dès les premiers mots, elle entre dans le vif de l’histoire et nous entraîne à sa suite dans son univers macabre. L’écriture fine est si séduisante que je n’ai jamais eu envie de lâcher ma lecture même lors des descriptifs parfois redondants de certains lieux tels que le cimetière. Cela est probablement dû à l’architecture même du roman et à la rédaction à des moments probablement différents des nouvelles qui composent ce roman.

Le procédé est osé, peu conventionnel, mais le moins que l’on puisse dire est que le résultat final est bluffant !

Sombre, romantique, nous suivons la Demoiselle et n’avons qu’une seule envie : en savoir toujours plus.

Il est amusant de noter que l’une des parties composant ce roman (Jusqu’à ce que la Mort nous marie) se retrouve également dans l’anthologie « Ils ne devaient pas s’aimer » parue à Val Sombre éditions.

En conclusion, je dira que les éditions du Chat Noir ont encore fait preuve d’un excellent jugement dans leur choix. Les œuvres de qualité se succèdent dans leur catalogue, sans la moindre faute de goût !

Dans l’ombre de la demoiselle, Les chroniques d’Oakwood par Marianne Stern, illustration de Janna Prosvirina, éditions du Chat Noir

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