Saga de madame Atomos T7 (La)

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Après avoir édité l’intégrale du cycle madame Atomos d’André Caroff, Rivière Blanche propose ici « Madame Atomos sème la tempête » écrit par Michel Stephan. On retrouve la Japonaise dans le désert du Nevada dans les sixties. À ses trousses, l’éternel Smith Beffort, agent du FBI, qui n’a de cesse de mettre définitivement hors d’état de nuire la malfaisante Japonaise.

Le livre comprend le roman, trois nouvelles et une chronologie des aventures de madame Atomos. Si on retrouve effectivement l’ambiance qu’André Carroff avait imposée lors de la parution au Fleuve Noir, on doit lire ce livre avec le regard de l’époque.

Le roman est classique et pourrait aussi bien correspondre à une aventure de Bob Morane ou d’Harry Dickson. L’ombre jaune, Miss Yalang-Ylang ou Georgette Cuvelier, la fille de Flax, joueraient très bien le rôle de madame Atomos. Dans ce roman, le héros c’est évidemment Smith Beffort, qui court derrière Kanoto Yoshimuta (alias madame Atomos) qu’on aperçoit à de rares occasions dans cette histoire.

En fait, on suit d’abord Danny le neveu de Beffort, policier qui est parvenu à s’infiltrer dans une communauté qui vit en bordure du désert de Mojave. Un trafic d’armes de haute technologie est découvert et un policier a été tué. Danny a été accepté par la communauté et découvre un étrange cimetière. Pendant ce temps, son oncle pense avoir rencontré madame Atomos en la personne de Loris Adams. Il ne lui révèle pas ses soupçons pour l’emmener dans le désert à la recherche de son neveu.

Étrange histoire qui montre que des activités illégales existent dans le désert et que madame Atomos y a une base secrète enfuie sous le sol. Lorsque Smith Beffort et Lori Adams sont sauvés d’une mort certaine dans le désert, ils se retrouvent dans la base secrète de madame Atomos. Cette dernière qui voue une haine aux Américains a planifié la mort des enfants de Los Angeles. Beffort va découvrir que la base secrète est en fait un grand vaisseau spatial qui fait route vers la cité des anges. Comme à son habitude, les plans de madame Atomos sont perturbés et elle n’est pas capturée.

À ce stade-ci, il y a une petite erreur dans le livre à la page 163. On apprend qu’un énorme engin sphérique d’un diamètre d’un kilomètre était stationné au-dessus de la ville. Et puis plus loin, l’engin est une soucoupe volante qui se jettera dans la mer. Une petite relecture du texte aurait été la bienvenue.

Curieusement, c’est la nouvelle qui suit « Une écharpe de soie rouge » qui m’a le plus plu. Elle est racontée par Tom Wills, l’adjoint d’Harry Dickson. Dans les années 30, le plus grand des détectives a rencontré Kanoto Yoshimuta au Japon. Lors d’un moment de relaxation, elle lui a inoculé quelque chose dans l’organisme qui le paralysera un an plus tard s’il ne vient pas au rendez-vous qu’ils se sont fixé. Amusant comme nouvelle, où on voit Harry Dickson à la merci de la belle Japonaise.

La nouvelle suivante « Avec les compliments de Nestor ! » met en scène Nestor Burma qui accepte de remettre des documents à un homme pour le compte de Leni Riefenstahl. Nouvelle dans laquelle on retrouve Bob Morane, OSS 117 et Mister Bean qui combattent l’organisation de madame Atomos.

Avec « La maitresse du haut château », on retrouve madame Atomos à la tête d’un asile psychiatrique dans lequel elle a une conversation avec Hawthorn Abendsen l’écrivain créé par Philip K. Dick dans « Le maître du Haut Château ».

Ce tome 7 se termine par une chronologie des aventures de madame Atomos. Dans l’ensemble, un livre qui se lit sans nécessairement avoir lu les précédents. C’est un moment de lecture plutôt réservé aux fans de la Japonaise. Rivière Blanche continue la saga commencée par André Carroff. Aux commandes, Michel Stephan qui s’en tire pas si mal que ça. À lire.

La saga de madame Atomos T7, Michel Stephan, 214 pages, Rivière Blanche, 2013, illustration de Jean-Michel Ponzio

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