Big Crunch

Soumis par Freddy F. Lewis le mar, 13/04/2010 - 18:47

En virtuose du genre, Kurt Steiner nous emmène dans une symphonie qui passe du délire science-fictionnesque, plonge un pied dans le loufoque pour nous envoyer dans une aventure qui n’a de cesse que de nous surprendre.

De la vraie SF. Sans prise de tête. Sans de « moi je ». Sans de « m’as-tu-vu ». Juste un auteur qui veut se faire plaisir et de par là même, nous faire plaisir.

Une épopée dans toute sa splendeur.

Notre univers tel que nous le connaissons est à l’aube de se résorber.

Personne n’y peut rien.

Seuls quelques élus se trouvant au bon moment au bon endroit vont avoir la chance de se voir projeter dans un autre univers.

Déracinés de leur Terre natale, de leur système, de leur galaxie et même de leur univers tel qu’ils le concevaient, ils n’auront d’autres choix que de s’adapter à un autre monde.

Un monde qui paraît ami.

Je dis bien, il paraît ami.

Ne dérogeant pas à la règle d’or de rivière Blanche, il faut à peine un chapitre pour être totalement dans le bain.

Le départ est tonitruant. Une plongée dans le burlesque qui présage une bonne partie de plaisir.

Puis Steiner adopte une vitesse de croisière respectable et le scénario devient beaucoup plus traditionnel.

Sans non plus devenir rigoureux et sérieux. Des traces de comique subsistent et pointent leur nez tout au long de l’aventure.

Il délaisse le loufoque pour l’aventure avec un grand A.

Les héros sont comme je les aime.

Pas des beaux, grands, forts, intelligents et tout et tout.

Que rien ne peut ni ne doit surprendre.

Des gens tout à fait ordinaires dans un monde difficile à comprendre.

Normal, ce n’est pas le leur.