Angoisses T2

Bienvenue dans l’univers baroque, feutré où l’angoisse rencontre l’érotisme gothique.

L’on commence la visite par cette histoire étrange.

Un jeune homme voyage en stop. Sa destination, le Sud, les vacances. Mais l’automobiliste qui le prend en stop et des plus étranges.

Il l’abandonne non loin d’un château bien plus étrange encore.

Cette jeune fille, prisonnière de ce château, qui attend notre héros comme s’il s’agissait de son prince charmant.

Deuxième escapade tout aussi angoissante.

Un village pittoresque aux prises avec un fantôme.

Et enfin, dernière incursion dans le fantastique avec cette châtelaine envahissante et envoûtante.

Notre héros sera pris dans sa toile comme un moucheron dans une toile d’araignée.

C’est vrai, ce sont trois scénarios un peu vieillots. C’est vrai aussi que les chutes sont prévisibles.

Par contre, je ne peux qu’applaudir la prouesse prosaïque de Steiner.

Surtout dans la deuxième œuvre.

Steiner explore un éventail bien croustillant de proses et de métaphores qui en feraient pâlir de jalousie plus d’un.

La maîtrise du scénario est totale et je ne me suis pas ennuyé une minute.

Les trois œuvres réunies ici portent le nom d’angoisse.

Dénomination pertinente.

Sans avoir de réelles peurs, j’ai eu tout de même eu plusieurs fois l’impression d’être observé.

Comme si l’on m’épiait.

C’est ce que l’on nomme des angoisses, je pense.

Non ?

Angoisses 2 de Kurt Steiner, illustration de Nathalie LIAL, Editions Rivière Blanche