Marée de la peur, Vampirates T2 (La)
Les jumeaux, Grace et Connor, 14 ans, continuent leurs aventures.
Alors que Connor, tenu par contrat à suivre le Capitaine Molluco Rage dans ses actes de piraterie, hésite entre l’action sur le terrain et l’école des Pirates, Grace, elle, n’oublie pas le bateau des Vampirates, ses sauveteurs.
Ce volume – qui sera suivi du tome 3 annoncé – nous démontre que malgré les liens de gémellité, les enfants peuvent avoir des parcours différents.
L’histoire, bien que située dans le futur (on y parle d’un événement survenu il y a 500 ans par rapport à notre époque), n’est pas à suivre pour son originalité. Les vampires ne sont originaux que parce que pirates en même temps, les pirates ne sont originaux que parce que dans ce futur, ils sont puissants et organisés comme une part indépendante de la société.
Mais hélas, voilà le point faible : on ne sait rien du tout qui sorte de la piraterie. Aucun élément historique, social ou autre n’appuie le récit. On reste totalement dans l’ignorance du monde en dehors des descendants de la mythique Ile de la Tortue. De plus ici, le seul assaut est porté contre un autre bateau pirate.
Que reste-t-il du monde qui ne soit pas pirate ? Comment les pirates du XXIVème siècle sont inclus ou exclus de la société ?
Et, malgré un texte agréable à lire et bien adapté à sa cible pré-ado/jeune ado, on entre si facilement dans le tome 2 sans lire le début, qu’au final, cela souligne plus le fait que le volume 1 apporte peu de choses au cadre de la narration.
Et pourtant en 600 pages, même écrites grand, j’aurai aimé un peu plus de profondeur à une histoire concentrée sur le décor et les deux personnages principaux (dont, je constate en écrivant ces lignes, nous ne savons pas grand-chose « d’inutile » à la trame « pirate »).
Donc, à lire pour le plaisir immédiat, sans espérer y trouver un monde en soi qui offrirait une forme de vie plus « éternelle » à notre lecture.
La marée de la peur, Vampirates, tome 2 par Justin Somper, traduit par Catherine Guillet et illustré par Bob Lea, collection Yôkai, Hachette jeunesse