Premier sang (Le)
Une femme d’affaires se retrouve balafrée sur les deux joues au cours d’un simple repas avec son mari, sans aucune intervention extérieure. Mais Madeleine « sait », elle sent pourquoi ces souvenirs du passé ont resurgi sur son visage : IL est de retour.
Dans une banlieue, le corps calciné d’un gros dealer, langue arrachée et la bouche cousue, est extirpé des ruines de son immeuble incendié.
Ces deux affaires sont liées, c’est ce que découvrira l’inspecteur Eva Svärta, une jeune femme albinos de la police de Paris.
Et à l’autre bout de la France, l’inspecteur Vauvert relie les faits à la disparition d’un homme qu’il retrouve terrorisé dans une vieille ferme habitée par des fantômes.
Nos deux ex-amants - mais toujours amoureux - vont devoir gérer l’irrationnel et la magie noire… et les traumatismes comme ceux d’Eva qui revoit son meurtrier de père surgir de nulle part.
Frissons et suspense garantis, lit-on sur le communiqué de presse… Et bien ce n’est pas un mensonge.
Même si je prends toujours autant de plaisir à lire les ouvrages de Sire Cédric, je regrette un peu que le côté fantastique entre dans ses formes les plus communément admises : la magie ici, ce que moi j’ai compris comme de la folie délirante pour « Le jeu de l’ombre ». Loin des « monstres » totalement inexpliqués de « L’enfant des cimetières » et autre nouvelle de « Dreamworld ».
Officiellement thriller, ce volume continue les aventures de deux inspecteurs qui vivent chacun avec leurs démons intérieurs mais ne refusent pas de croire aux démons des autres et surtout à l’inexplicable.
Ici il s’agit plus de sectes, de gourous et en particulier des pouvoirs de la magie. La magie, beaucoup de gens y croient d’une façon ou d’une autre, mais peut-être que ces mêmes personnes n’imaginent pas combien la puissance maléfique d’un gourou peut engendrer la destruction et l’emprise sur le sens commun. On découvre donc comment un groupe géré par un être un peu fou en arrive à verser le « premier sang » pour réussir une carrière.
Le nouveau Sire Cédric est donc plus thriller et plus psychologique, une formule qui n’enlève rien au plaisir mais qui certainement s’ouvre à de nouveaux lecteurs.
Le premier sang par Sire Cédric, Le Pré aux Clercs