Mort en tête (La)

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Le serial killer : Dorian Barbarossa, journaliste et malade. Psychopathe avec une balle entre les deux hémisphères du cerveau. Une interconnexion supplémentaire, mais défectueuse. Un tueur qui n’a pas de rituel et donc qui tue en douce, sans preuve, avec toujours des éléments qui désignent d’autres comme les meurtriers. Sa seule faiblesse : enregistrer la mort de ses victimes et stocker ses vidéos dans une pièce secrète, chez lui.

Les proies : les inspecteurs Eva Svärta et Alexandre Vauvert. Un couple de futurs parents. Elle a juste le défaut d’être albinos, ce qui la fait furieusement ressembler à la femme qui a mis la balle dans la tête de Dorian. Lui, juste le défaut d’être le compagnon d’Eva et aussi un colosse, une proie de poids pour exciter l’instinct de chasseur qui vibre dans Dorian.

Une poursuite, classique et technologique, pour fuir Paris vers Toulouse, un ensemble d’évidences qui portent à tort des crimes à la charge du couple de proies, un ensemble de coïncidences qui mène directement à deux enquêtes qui s’entrecroisent.

Encore un thriller qui trace, qui vous fait tracer dans la lecture.
Aïe, à peine reçu, à peine « attaqué ». Cette fois, bien décidée je suis à ce que Sire Cédric ne me fasse pas rater ma station de train ! A arrêter le livre pour un peu dormir, pour le faire durer plus que 24h.

Qu’est-ce qui est meilleur : un livre vite lu et fini ou faire durer le plaisir ? 3 jours, c’est un bon compromis ?

Aïe, je le sais maintenant, j’ai une addiction à un sale truc, une drogue dure, la sircédrique ! « Mortel » comme disaient les jeunes, il y a quelques années… Bref ca se repère à une certaine agitation dès que l’annonce d’une production est connue, par un tremblement quand on ouvre l’enveloppe et une foutue tendance à ne pas pouvoir attendre pour renifler l’objet, caresser les mots des yeux (il parait qu’on dit aussi « lire »), de respirer entre les moments les plus prenants et de suspendre son souffle au rythme du texte.

Le rythme, en plus, est rapide : des phrases courtes, des chapitres qui s’enchainent parfois en 2 pages…

Pour fuir ma voisine (qui joue ABBA au piano, en boucle !), j’ai fini les 100 dernières pages avec le Requiem de Mozart qui a ajouté une solennité et une profondeur à ce final « explosif ».

Bref, voilà encore un excellent épisode des aventures des inspecteurs Svärta et Vauvert dont l’épilogue est totalement déstabilisant « parce qu’au fond de nous, si on l’espérait, on le redoutait au moins autant ».

En 10 ans, Sire Cédric est devenu une plume qui compte dans le monde du thriller, le summum serait d’enfin voir ses récits sur un écran, comme Henning Mankell (l’inspecteur Wallender) ou Jean-Christophe Grangé.

Interrogatoire de Sire Cédric ici

La mort en tête par Sire Cédric, Le Pré aux Clercs

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