SAUTET Arielle 01
• Auteure éditée.
• Nationalité : Française
• Biographie
Passionnée de lecture, elle a des goûts éclectiques : romans du 19e, polars, romances, nouvelles... Elle dit toujours qu’il n’existe pas de grande littérature, juste de grands lecteurs.
Elle écrit quand l’inspiration vient, parfois face à une scène de la vie de tous les jours, parfois sur des projets plus construits. Ce qui lui plaît, c’est parler de l’humain, de ses facettes, de ses nuances, éviter le tout noir tout blanc, montrer la beauté des rencontres.
Également musicienne, c’est une amoureuse de la vie et de tous ses aléas, les bons comme les mauvais. Elle a une famille extraordinaire, un homme qui la supporte en continu, une sœur pour qui elle donnerait tout.
Son désir le plus cher, c’est de devenir quelqu’un de bien, quelqu’un de sage. Elle croit que la littérature peut énormément aider à se construire dans le bon sens.
Bonjour à vous ! Et merci de prendre de votre temps pour répondre à mes questions. Vos goûts littéraires semblent éclectiques, pourriez-vous nous dire quel est votre genre de prédilection, si vous en avez un ?
Bonjour ! Je suis clairement attirée par les genres narratifs et plus particulièrement les sous-genres romanesques. Je n’ai pas réellement de genre romanesque de prédilection, cela va et vient plutôt par vagues : je vais alterner des périodes polars, romans réalistes du 19e, fantasy, et j’en passe. Je trouve cela d’autant plus difficile à définir que souvent les romans ne se réduisent pas à un seul sous-genre et peuvent axer leur originalité sur une transversalité générique.
Est-ce que vous lisez autant que vous écrivez ? Quels sont vos ouvrages préférés ?
C’est souvent soit l’un, soit l’autre. En ce moment, j’écris plus que je ne lis de romans édités. Toutefois je fais partie du comité de lecture d’une maison d’édition pour la sélection des manuscrits, ce qui me permet de garder un petit rythme de lecture. Concernant mes ouvrages préférés, c’est une vaste question ! Ça passe par Mme Bovary de Flaubert, tous les Harry Potter, L’écume des jours de Boris Vian, Ensemble c’est tout d’Anna Gavalda, à peu près tous les Rougon-Macquart de Zola, le théâtre de Musset... je ne saurais vraiment donner un ordre.
Où trouvez-vous votre inspiration ?
Je me le demande souvent ! Pour La maison des guidés, l’univers télévisuel a clairement été une source d’inspiration, et notamment celui de la téléréalité. En dehors de cela, je ne m’inspire pas de personnages réels ou fictifs : j’essaie de construire des identités nouvelles, même s’il est évident qu’on ne part jamais de nulle part ! L’imagination est un monde déroutant. Je serais bien incapable de dire d’où me viennent les idées !
Qu’est-ce qui a déclenché votre passion pour le monde de l’écriture et l’édition ?
Je suis une lectrice passionnée avant tout. Pour moi, c’est presque évident que pour écrire : il faut lire. J’ai grandi sans la télévision, de fait jusqu’à mes 18 ans je lisais beaucoup plus que la moyenne et j’écrivais déjà de petites histoires sans prétention. Mes parents ont veillé à me donner une culture littéraire variée, sans faire de choix à ma place ou conditionner mes goûts. Pour cela je ne les remercierai jamais assez. Ensuite j’ai fait des études de lettres et les choses se sont mises en place. Je n’ai pas de passion pour le monde de l’édition en revanche, au contraire : en dehors de ma ME au sein de laquelle je me sens extrêmement bien entourée, je ne m’y intéresse pas du tout.
Comment vous êtes-vous sentie après la publication de votre roman La maison des guidés ? Comment vous sentez-vous aujourd’hui à l’idée d’être une auteure éditée ?
Paniquée ! Le jour officiel de la sortie, on ressent une grande fierté, mais aussi une pression que je n’avais pas imaginée. La peur des avis à venir, l’envie de se faire connaitre dans un monde très difficile d’accès, celle également de ne pas décevoir son éditeur/éditrice, plein d’émotions contradictoires ! Le premier mois, j’ai honnêtement été surtout angoissée. Ensuite, on comprend que la clé, c’est la patience, et que personne ne fait son trou aussi vite ; alors on prend les choses plus posément. Aujourd’hui je me sens très heureuse, ravie des retours que je reçois ainsi que des conseils pour la suite et prête à travailler d’arrache-pied sur le second tome.
Quel est votre salon littéraire préféré ?
Je n’en ai jamais fait en temps qu’auteur, donc... aucun ! Je ne suis pas une grande fan des bains de foule. Qui plus est, c’est le genre de rassemblements auxquels je ne vais que très rarement.
Briefez-nous sur ce que raconte votre roman La maison des guidés !
C’est un exercice très difficile de résumer un roman ! C’est une histoire destinée à être publiée en deux tomes. Le premier tome raconte le réveil improbable de dix personnes, dans une maison de luxe. Aucun d’entre eux n’a de souvenir de ce qu’il a fait la veille et ils découvrent qu’ils sont les nouveaux participants d’un jeu de téléréalité au concept malsain : ils sont enfermés et doivent trouver la sortie. La présence d’un petit garçon parmi eux va les motiver à chercher pour lui un moyen de sortir et ils vont réaliser que tout est plus complexe que cela ne semblait l’être. Des liens vont se nouer entre eux et ils seront les uns après les autres poussés dans leurs retranchements... Je n’en dirai pas plus !
Pour quel auteur avez-vous de l’admiration ?
Cela dépend, si c’est de l’admiration pour le style d’écriture ou pour la personne ! Pour le style, cela rejoint la liste non exhaustive de mes ouvrages préférés. En dehors de cela, je ne m’intéresse pas beaucoup à la vie privée des auteurs, donc je ne sais pas trop. Il y a ceux qui sont des incontournables de l’histoire de la société, comme Simone de Beauvoir, Sartre, ou ceux dont la vie fait frémir, comme Primo Lévi qui a survécu aux camps.
D’après votre expérience, quelle est votre vision du monde de l’édition ?
J’ai une expérience limitée dans le domaine, mais l’expression qui me vient en tête est « un monde de requins », où les « gros » prennent toute la place et où il est très difficile pour les jeunes maisons de se faire un trou. Ouvrir une maison d’édition demande un courage fou ! Malheureusement, c’est aussi beaucoup lié à l’argent et aux moyens financiers : des perles passeront inaperçues, parce que masquées par des sorties tapageuses et médiatisées dans de grosses maisons d’édition. C’est le jeu !