Revenu de base (Le)

Une idée neuve ?

Le revenu de base, appelé aussi Revenu universel, est un serpent de mer de la discussion économique. Les deux auteurs, le journaliste Olivier Le Naire et l’ingénieure Clémentine Lebon, exposent de façon pédagogique les tenants et les aboutissants d’une idée qui a déjà été expérimenté dans les années 70 aux États-Unis et au Canada et récemment en Inde. Écrit en 2017, la première version de leur ouvrage s’inscrivait dans une campagne présidentielle où un candidat, le socialiste Benoit Hamon, portait cette idée. Son échec a semble-t-il entraîné la fin provisoire du débat autour du revenu universel… Pourtant revenu sur le devant de la scène au moment le plus fort de la pandémie de COVID 19.

Un financement à voir

Philosophiquement, on peut débattre du concept, je laisse cela à d’éminents intellectuels. D’un point de vue économique, c’est le financement dans un premier temps qui peut faire réagir. Le revenu universel ou de base engloberait toutes les aides, allocations, RSA et autres et serait accessible à tous, le montant serait ensuite à débattre. Placer le curseur à 450, 800 ou 1000 euros n’induit évidemment pas le même coût pour les finances publiques. Reste ensuite le problème suivant : la France, si elle instaurait d’elle-même le revenu universel, n’aurait-elle pas alors un problème de compétitivité ? Pour autant, je ne rejette pas l’idée, vu l’importance de la pauvreté en France et en Europe et la robotisation croissante des économies. Il est dommage que le débat présidentiel de 2022 ait ignoré ce sujet.

Ouvrage à lire.

Olivier Le Naire et Clémentine Lebon, Le revenu de base, Actes Sud « Babel », ISBN 9782330157074, octobre 2021, 192 pages, 7,50 €