Au commencement il y avait Bob
Postulat audacieux et un peu iconoclaste, bien dans l’air du temps : et si Dieu n’était plus intéressé par le sort de la Terre ?
Ici Bob a 17 ans… S’il s’est bien amusé à créer la Terre, depuis que la testostérone est plus importante dans son cerveau que les neurones, il se moque de tout sauf des ados terriennes de son âge qu’il séduit à tour de bras, jette ou se fait jeter. Le pire de tout c’est que son humeur dirige la météo et que seul son secrétaire tente de maintenir un semblant d’organisation dans la Création.
Et Bob est amoureux de Lucy, jeune fille très enrobée qui travaille au zoo. Mais elle remarque peu le jeune homme puis quand elle a enfin vu son Créateur, qu’elle lui a offert sa virginité, plein d’imprévus arrivent à Bob et Lucy décide de mettre un terme… au dépens de la terre qui vit les pires inondations depuis Noé.
Ennuis de Bob qui sont à la fois son rôle dont il n’a que foutre, sa mère alcoolique et joueuse impénitente (c’est d’ailleurs en perdant au poker qu’elle a accepté la charge de créateur de terre pour son fils)… Mais tout cela ne fait pas notre affaire !
Impertinentes explications sur ce qu’on entend tellement dire, en boutade, quand le temps n’est pas de saison, quand les malheurs nous accablent : mais que fait donc Dieu ? Il nous a oublié ?
Provocation fort sympathique pour les « peu-chrétiens » comme le dirait un monsieur B. (pas le même que dans le livre) connu dans la rédaction, ce livre par son côté relation création-créateur ou la-terre-est-observée-de-la-haut a aspect qui m’a fait penser au « Guide du voyageur galactique ».
Adorant la provoc’ et le contre-pied, comme moi, vous y trouverez du plaisir.
Au commencement il y avait Bob, sous-titre : Dieu a mal au crâne par Meg Rosoff, traduit par Luc Rigoureau, Hachette