Viktor

Viktor a sept ans. Il coule des jours heureux avec sa grand-mère, à l’abri de la forêt. Un jour, une tempête arrache les arbres. « Quelle horreur ! » s’effraie la vieille dame. « Mais non, c’est merveilleux » s’écrie Viktor, en voyant briller toutes ces étoiles dans le ciel. « J’en veux une », ajoute-t-il. Mais sa grand-mère lui explique que seul Dieu possède les étoiles. Il les laisse briller la nuit et les rentre le jour pour qu’elles se reposent. Et nul autre que Dieu ne peut prétendre posséder les étoiles. Malgré cela, Viktor a pris sa décision. Il quitte la maison de sa grand-mère et parcourt le monde, afin de trouver le sommet depuis lequel il pourra décrocher « son étoile ».

Ce conte sans prétention est un merveilleux moment à passer. Puisant dans la philosophie de « L’Alchimiste » de Paul Coello, la bd nous raconte comment un enfant s’en va trouver un trésor et découvrir que, finalement, ce trésor vit en lui. « Viktor » possède l’essence même du voyage. La destination importe peu. Le prétexte peut-être cupide. Ce qui compte, c’est que le chemin parcouru transforme l’enfant. Pour l’esthétique, « Viktor » est dans la veine de la nouvelle bande dessinée. Le trait se dandine, se raidit, nous échappe et nous entraîne pour qu’au final, nous nous laissions bercer par cette sympathique leçon de vie. Joli travail, monsieur Redolfi.

Titre : Viktor

Scénario et dessins : REDOLFI Tommy, d’après « L’étoile de bois » de Marcel Schwob

Editeur : La boîte à bulles

Collection : Contre - jour

Parution : novembre 2007

Nombre de pages : 96